La Fed refroidit l'effet positif des statistiques US

Publié le par Apprendrelabourse.org

fotolia_actualit---675198.jpgCette journée très attendue avec de nombreuses statistiques aura permis de renouer avec des éléments apaisants avant que la Fed ne vienne refroidir les nouvelles ardeurs des financiers sur les chemins de la hausse. A nouveau, les news du soir paraissent  plus tard que la clôture en Europe  afin de bien  appréhender l'ensemble des informations de la journée, la situation US  prenant de plus en plus d'importance.

Bonne surprise sur le plan de l'activité des services (soit 80 % de l'activité économique) qui après le plongeon du mois dernier à 44,6 se ressaisit à 49,3 au-delà des attentes formulées à 48. La bourse respire, souffle, pousse un soupir de soulagement et s'envole un peu plus haut vers 16 heures lors de la publication déjà portée par les bonnes statistiques en matinée en Europe sur le même thème. Complément appréciable aux yeux des opérateurs, l'écartement indice en baisse et prix payés en hausse (graphe 1) se restreint... l'idée que la stagflation peut ramper en arrière-plan s'estompe ainsi un peu ce soir.
Pour mémoire et pour aller dans le détail de l'ancien et du nouvel indice ISM global --> Chute des indices boursiers suite à la mauvaise activité dans le secteur des services

Toutes les composantes progressent (sauf l'export) et l'ancien indice repasse en positif (50 = 0 ici) à 50,8 après... 41,9. Les nouvelles commandes flirtent avec l'équilibre à 49,6 après 43,5. Toutefois, c'est la première fois depuis janvier 2002 que l'indice montre 2 mois consécutifs sous les 50, soit en zone de contraction de l'activité.
nmnapm.gifEn France, l'indice PMI des services accélère passant de 56,6 à 58,2 le mois dernier alors qu'en zone Euro, il s'écarte de la zone dangereuse à 52,3 après 50,6, l'Allemagne s'élévant à 52,2 contre 50,9 attendu et 49,2 en janvier. L'activité du secteur progresse selon cet indicateur à nouveau au sein de la première économie européenne.

Egalement favorable et déjà signalé comme étant à contre-tendance précédemment, les commandes à l'industrie (graphe 2) sont ressorties en baisse de - 2,5 % en janvier conformément aux attentes après + 2 % en décembre. La variation annuelle compte tenu de la chute l'an passé et de progressions positives de septembre à fin décembre montre non seulement une hausse mais une accélération.
facord.gifLes places européennes ont ainsi récupéré plus ou moins leurs pertes d'hier avec Francfort qui gagne + 2,12 % et Paris + 1,72 % à 4 756,42 points mais dans des volumes en baisse et assez restreints.

Le beige book (livre beige ou rapport de la Réserve Fédérale sur l'état de l'Economie qui paraît 8 fois par an) est venu ensuite refroidir ces éléments avec la mise en évidence d'un ralentissement dans l'ensemble du pays avec une montée concommitante des prix (services en baisse, industrie sans vigueur, dépenses de consommation négatives et bien sûr sans changement, immobilier résidentiel très lourd)

Le Dow Jones après être passé dans le rouge termine cependant la séance en positif de + 0,34 % à 12 254,99 points avec à signaler en conclusion, l'enquête ADP sur l'emploi qui a fait état de destructions de postes à hauteur de - 23 000 en février après une progression de + 119 000 en janvier et 15 000 attendus. Vendredi, les chiffres officiles seront dévoilés à 14h30 (25 000 créations d'emplois attendues après - 17 000) Demain, la BCE fera connaître sa décision sur les taux avec un statu quo largement attendu parmi les économistes même si la lecture de la courbe des taux des marchés obligataires et une frange des investisseurs penchent de plus en plus pour un abaissement plus tard dans l'année. Le marché des changes qui a amené l'euro tout à l'heure pour la première fois à 1 € = 1,53 $ ne penche visiblement pas pour un assouplissement dès demain.

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