Les grands noms de la finance - Partie 1 : les grandes banques d'affaires américaines

Ceux prêts à découvrir les techniques d'untel célébrissime seront déçus - désolé pas de spectacle journalistique - il n'est pas question ici de personnes ou d'investisseurs particulièrement avisés mais d'entités majeures qui façonnent jour après jour quelques unes des grandes lignes du monde boursier, dans le calme et le silence mais avec des effets tout à fait considérables. Par ailleurs, il n'y a aucune raison de vous sentir complexé face à ces intervenants ou d'éluder un sujet qui 'vous dépasse complètement' car vous verrez en bout de course que parmi les plus gros intervenants figurent tout simplement des millions de 'monsieur et madame tout le monde' qui confient leurs avoirs pour gestion dans une compilation de sommes qui au final deviennent énormes. Serons donc traités entre autres les principaux gestionnaires de fonds, les fonds d'état gérant les réserves de change...et commençons de suite avec la haute finance US qui intègre certes les banques classiques telles que Citigroup, Bank of America mais dont la fine fleur est avant tout constituée de banques d'affaires ou courtiers.
Leurs activités ? conseil en fusions-acquisitions, émissions de titres (introductions, obligations), bureau d'analyses (recommendations d'achat ou de vente sur vos titres en portefeuille) mais surtout depuis quelques années la part du trading et des financements complexes a pris un essor fulgurant. Vous avez dans le 1er tableau le nom de ces entités et leur résultat par action depuis 10 ans qui montre un ralentissement des profits lors de la dernière chute des bourses entre 2000 et 2003 puis une hausse grâce notamment aux commissions perçues sur les produits structurés (en clair : elles achètent des risques, des crédits dont les fameux subprime, elles créent une entité pour les héberger et revendent les actions de ces entités sur les marchés financiers sans donc en subir le risque de défauts. Titrisation donc etc...)
La dernière ligne du tableau présente le pourcentage de progression des profits de 2003 à 2007 avec une banque qui se détache : Goldman Sachs. Voyons donc par exemple comment se répartissent les revenus des activités de cette banque :


Où en sommes nous actuellement ? L'ancien patron de Goldman Sachs désormais patron du Trésor US est entrain comme nous l'avons vu cette semaine de mettre en place un "super fond" à hauteur de 80 milliards de $ pour racheter les titres titrisés actuellement peu liquides et pouvant faire l'objet de vente et donc de baisse de valorisation. M-LEC (c'est le nom du fonds) a donc pour objet de racheter des actifs de valeur qui ne trouvent pas preneur par les banques qui les ont d'ailleurs émises largement et qui se trouvent être les actionnaires de ce fonds... sauvetage de système en cours donc. Beaucoup de choses sont donc en jeu : il s'agit de préserver les bénéfices mais aussi les revenus futurs car si l'aversion au risque perdure qu'adviendra-t-il de la tendance fortement haussière sur les commissions encaissées dans ses opérations ces dernières années sans compter les engagements hors bilan qui pourraient opérer des 'retours à l'envoyeur'.
Quoiqu'il en soit la vision du marché et en l'élargissant à l'indice des bancaires US (dernier graphe) montre l'absence de confiance des opérateurs avec une chute sur un support important vendredi soir, les indicateurs techniques confirmant le mouvement :
