Les ventes au détail US prolongent la hausse

Publié le par Apprendrelabourse.org

fotolia_actualit--globe-552450.jpgLe CAC 40 confirme le sursaut d'hier en dépit d'une chute à l'ouverture de - 1 % grâce à des ventes au détail aux USA en hausse de + 0,3 % sur un mois contre - 0,3 % attendu, - 0,4 % le mois précédent et + 0,8 % en novembre. L'indice termine à 4 855,40 points en hausse de + 0,30 %.

Sur un an par contre cette statistique montre que la hausse régresse à + 4,6 % invalidant la tendance entamée il y a quelques mois (cf. graphe 1) Sans l'automobile, la progression annuelle se porte à + 5,7 % mais sans l'essence elle tombe à + 2,8 % compte tenu de la forte hausse de ce poste dans le budget des ménages. La statistique mensuelle a été d'autant mieux appréciée par les opérateurs que sans les véhicules la hausse reste à + 0,3 % alors que ce secteur est assez faible actuellement. En terme d'importance pour les investisseurs, cette statistique est comparable à celle de l'activité des services en chute vue semaine dernière et fait donc contrepoids dans les esprits depuis quelques heures. Surprise réconfortante.
rtlyoy.gifLe Dow Jones progresse de + 0,70 % vers 14 450 points peu après la clôtrue de Paris. Le DAX à Francfort confirme le passage à la hausse de sa moyenne mobile à 20 jours (idem pour Amsterdam et Madrid et les indices de valeurs moyennes françaises) alors que le CAC 40 vient de s'y arrêter ce soir comme Zurich. Demain, le passage pourrait ainsi signer le retour pour la première fois depuis la fin décembre d'une tendance haussière de court terme. LEs objectifs haussiers ultérieurs sont ceux signalés dans CAC 40 - Analyse graphique court terme : du rebond technique au pull-back ? .

Autre élément de soutien : les résultats des sociétés parus aujourd'hui sont également encourageants avec Peugeot qui a redressé ses marges en 2007, ArcelorMittal qui annonce un bénéfice net supérieur à 10 milliards $ ou encore EDF qui dévoile un chiffre d'affaires à près de 60 millairds € supérieur aux attentes.

La production industrielle de l'Euroland s'est par contre révélée inférieure aux anticipations en décembre à - 0,2 % pour le 2 ème mois consécutif, la hausse annuelle fléchissant à + 1,3 % contre + 3,1 % le mois précédent.

En cette période de plans de relance économique annoncés aux USA et de ralentissement, terminons par regarder quelle est l'historique de la situation budgétaire de l'Etat fédéral de la 1ère économie au monde par rapport au cycle économique :
deficit.gifSi le déficit 2007 aux alentours de 160 milliards $ représente un peu plus de 1,2 % du PIB (produit intérieur brut ou richesse créée sur le sol US), la tendance est nettement moins favorable avec un début de faiblesse avérée en janvier. Les prévisions pour l'exercice 2008-2009 se situent un peu au-delà des 400 milliards $ ou un peu moins de 3 % du PIB soit le niveau actuel français par exemple ou la limite imposée par le Traité de Maastricht en ce qui concerne les normes maximales d'endettement acceptées dans l'Euroland.

Cette situation apparaît ainsi avec ce comparatif moins difficile qu'au simple énoncé des montants ou de la dette totale par exemple mais ne doit pas occulter le fait que la dégradation en cours et présumée est rapide. Historiquement par ailleurs, la situation présente une grande faiblesse car après des années de croissance l'Etat n'aura pas réussi à sortir de l'ornière du déficit. La croissance basée en grande partie sur l'immobilier, la baisse des taux et de nombreux avantages fiscaux n'aura pas permis de retrouver les niveaux fastes de la fin du siècle dernier.

Le point atteint en haut de cycle est finalement faible. Certes, beaucoup de baisses d'impôts mises en place par G.W. BUSH ne sont que temporaires pour quelques années et leur annulation permettrait de rétablir au moins en partie la situation selon certains. D'autres évoquent l'impossibilité de ne pas les proroger compte tenu de la situation actuelle surtout après un plan de relance de 145 milliard $.

Si la situation technique des marchés paraît recéler quelques espoirs en ce début de soirée, force est de constater que nous sommes au début d'une crise où plusieurs  grandes banques américaines sont d'ores et déjà touchées et où l'Etat fédéral dispose également d'une marge de manoeuvre plus restreinte que lors du démarrage des crises antérieures.

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