Bourse : Francfort et Madrid en pointe
Le CAC 40 reprend + 2,35 % après une fin de séance difficile hier soir à New York qui aura vu finalement l'indice lâcher - 7,70 % sous le poids des grandes banques US très délaissées. L'ensemble des indices français (hors CAC Small 90 des petites valeurs à - 0,08 %) terminent dans le vert comme partout en Europe. Le DAX à Francfort reprend + 3,12 %.
Le losange représenté sur le DAX ci-dessous en tant qu'ébauche d'une figure graphique type dite en 'diamant' (Cf. Apprendre et comprendre la bourse en temps réel : le diamant) est susceptible de confirmer ou d'infirmer tout prochainement le début de changement de psychologie constaté semaine dernière (carrés verts et rouges). A surveiller.
Madrid (indice IBEX 35) gagne + 3,81 %, valeurs énergétiques en tête, et se repositionne quasiment au niveau de vendredi soit au-delà de sa moyenne mobile à 20 jours.
Les prix à la production en Europe ont baissé de - 0,8 % en octobre, soit plus que prévu. La hausse annuelle reste à + 6,3 %. Cette donnée va toujours dans le bon sens en ce qui concerne l'ampleur de la baisse de taux attendue jeudi part la BCE qui se réunira le même jour que la Banque d'Angleterre (la banque d'Australie vient de baisser de 1 % ses taux à 4,25 %)
En Espagne, 8 ème économie mondiale, le chômage atteint désormais 3 millions de personnes, au plus haut depuis 12 ans, avec une hausse de + 6 % le mois dernier correspondant à 171 000 chômeurs de plus. Le nombre de nouveaux chômeurs en 1 an s'élève à près de 900 000 à comparer avec 1,2 millions depuis le début d'année aux USA. Pas d'accalmie...
√ Le nombre de chômeurs est d'ailleurs la variable qui a incité grandement le NBER (National Bureau of Economic Research) à dater le début de la récession américaine en décembre 2007. Cet organisme US non gouvernemental qui regroupe plus de 500 économistes est l'entité qui décide de la datation des récessions aux USA selon des modalités qui sont différentes de la définition technique de la récession (telle que nous la connaissons en France, soit 2 trimestres de PIB négatifs consécutifs) et qui seront détaillées précisément dans un article dédié à venir.
Seront expliqués les décalages dans le temps qui résultent de cette validation 'officielle' avec l'apparition concrète des difficultés sur le terrain, sans compter les éventuelles révisions ultérieures qui ne manquent pas d'apparaître et les décalages de compréhension auxquels le public est souvent soumis vis à vis de cette notion de "récession"... le marché, les différentes catégories d'économistes et les politiques ne jouant la partition sur le même 'tempo' et ayant des références un peu distinctes.
Les valeurs automobiles grimpent à Paris (Peugeot et Renault à + 9 %) dans l'anticipation des mesures de soutien à l'activité qui devraient être annoncées jeudi. Ford (+ 6 %) a par ailleurs rassuré sur sa trésorerie.
Le 'black Friday', grande journée de démarrage des ventes de noël vendredi dernier lors du 'pont' de Thanksgiving semble s'être un peu mieux passé que prévu. Les ventes en ligne sont en hausse en fait de + 7 % par rapport à l'an dernier sur cette journée (plus d'un demi milliard $) et de + 4 % sur le mois de novembre sur un an. Les ventes totales sur la journée sont en hausse de + 3 % sur un an, à plus de 10 milliards $ (on ne connaît pas les prix et les marges concédées par contre)
L'automobile rassure un peu, les ventes apaisent un peu mais ce sont toujours les bancaires qui sont 'aux commandes' permettant au Dow Jones de regagner + 3,31 % à 8 419,09 points.
Avec l'officialisation de la récession, le pétrole touche au plus bas en séance les 46,85 $ le baril. Enfin, la devise britannique reperd beaucoup de terrain en ce début de semaine à 1 € = 0,8527 £ en direction de ses records de faiblesse du mois dernier. Demain, au programme des marchés : l'indice d'activité du secteur des services dont les 'prix payés' seront examinés.