Bourse : les indices surnagent
La confirmation du bénéfice net de la Société Générale à 2 milliards d'euros en 2008 malgré un équilibre tout juste pour le 4 ème trimestre a permis d'endiguer sur cette séance la forte baisse des bancaires d'hier avec un score final à l'équilibre. Le dividende servi est en hausse à 1,20 € par action contre 0,90 l'an dernier (5,2 € en 2006) Le CAC 40 perd - 0,04 % à 2 874,07 points. Le Dow Jones grappille + 0,04 %.
Les mises en chantier et les permis de construire le mois dernier aux USA tombent à un nouveau plus bas historique (depuis les débuts de la stat en 1959) Les premières chutent de - 16,8 % sur un mois et de - 56,2 % sur un an. les seconds ploient de - 4,8 % et ont été divisés par un peu plus de 2 en 1 an.
La production industrielle américaine perd encore - 1,8 % le mois dernier au-delà, l'utilisation des capacités de production tombent à 72 %. Tout d'abord 'résistante' dans la seconde partie de 2008 grâce à l'export et à la faiblesse du dollar, la production a fini par lâcher mais se trouvait jusqu'ici encore en moindre dégradation que d'autres composantes de l'économie notamment d'un point de vue historique. C'est désormais derrière nous avec des capacités qui plongent sous les niveaux de la précédente récession en 2001.
* De plan en plan : 275 milliards $. C'est le chiffre annoncé ce jour pour soutenir le marché immobilier qui ne trouve toujours pas son point bas et qui reste très peu enthousiaste sur les annonces faites jusqu'ici (75 MDs $ pour éviter les saisies des particuliers, lesquels seront pris sur les 350 Mds $ restants du Plan Paulson, soit la 2nd tranche non encore utilisée. Le reste ? Freddie Mac et Fannie Mae verront leur aide passer de 100 à 200 Mds $ chacune)
→ Pour financer tout cela, il faut que l'état fédéral emprunte (Cf. Comprendre l'économie : dynamique historique du déficit budgétaire américain) Comme promis quelques semaines en arrière, voici quelques éléments pour vous faire votre propre opinion sur l'état actuel de l'intérêt des investisseurs pour la dette fédérale américaine.
Commençons aujourd'hui avec des financements courts - à 6 mois - (soit une échéance qui correspond à du crédit-relais, quasiment de la gestion de trésorerie) Le tableau ci-dessous décrit les résultats des enchères ou adjudications d'obligations gouvernementales selon le terme technique. Ceci représente l'émission des obligations ou en langage courant leur 'lancement'. Première colonne : les montants sont effectivement en hausse avec un recours au marché au double de celui observé en 2006/2007 pour cette échéance ou maturité. La seconde colonne indique le taux de couverture, c'est à dire le rapport entre le montant offert par l'Etat et le montant souscrit par les investisseurs. Enfin, la dernière colonne représente le taux auquel s'est fait la transaction exprimé en pourcentage.
Hier donc, les 30 milliards $ proposés à 6 mois ont été sur-souscrits plus de 3 fois par les investisseurs. Aucun souci de financement pour l'Etat US sur cette échéance, les investisseurs dans un climat de peur se présentent sans problème et même avec envie pour souscrire ce 'papier' court jugé comme étant un des plus sûrs. A suivre bientôt, les échéances à moyen, long et très long terme et tout au long de l'année en cas de souci.
→ Dans le prolongement de notre newsletter émise fin octobre étaillée plus avant dans Zone Euro : entre éclatement et attraction, et à l'occasion des difficultés qui ressurgissent en Europe de l'Est, la vidéo de 8 minutes ci-dessous permet de refaire une synthèse rapide sur le sujet (les taux d'intérêt qui divergent et l'absence de gouvernement européen, notamment)
. Titre : "Vous avez dit éclatement de la zone euro ?"