Bourse : Nouvelle sanction avec l'immobilier US
Dans le prolongement de la fin de séance négative hier soir à Wall Street comme vu dans l'article intitulé Dow Jones : 13 700, seuil à surveiller l'entame de séance en Europe s'est faite dans le rouge avec un retour en début d'après-midi au-dessus des 5900 points, le CAC 40 revenant notamment à l'équilibre avant de replonger à 16 H 00, heure à laquelle les statistiques de ventes de logements anciens aux USA ont été publiées.
Le nombre de ventes dans l'ancien baisse en effet de - 3,8 % en juin, chiffre supérieur aux anticipations à un plus bas de 4 ans et demi en volumes et en rythme annuel et après - 0,3 % en mai. Pour autant, le prix médian d'un logement progresse pour la première fois depuis 11 mois de + 0,3 % à 230 100 $
Ce chiffre a été très mal acceuilli par le marché actions, le CAC plongeant sur les 5800 points et remontant ensuite difficilement comme un peu partout en Europe alors que Wall street récupérait bien cet accès de faiblesse. Pour ce jour, il semble cependant que des facteurs techniques propres aient joué de façon importante, le CAC 40 ayant au moment de la parution du chiffrage un éloignement par rapport à ses suppports supérieur à celui du Dow Jones par exemple. Les 13 700 points évoqués dans le lien précédent n'ont été enfoncés que jusque 13683,54 avant de rebondir, le Dow Jones progressant actuellement de + 0,26 % à 13 750 points environ alors que le CAC allait chercher le Gap non comblé, situé plus bas à 5834 points tel qu'identifié dans l'ensemble des analyses graphiques précédentes. Une analyse détaillée paraîtra ces prochaines heures pour mise à jour précise. En attendant le graphe paru le 2 juillet vous donnera l'essentiel des supports existants sous les niveaux actuels. Sur le DAX on observe le même phénomène, les cours étant allés rechercher un gap datant du 14 juin. Ainsi dans une ambiance perturbée, les gaps, ces zones non traitées ou ces trous de cotations entre 2 séances représentent des zones de faiblesse que le marché préfère combler et constituent des points d'appuis concrets pour les opérateurs face aux incertitudes sur le sujet des pertes sur crédit immobilier. Ceci s'entendant à très court terme et se retrouve sur d'autres places tel que Zurich par exemple. Entre peur de contagion, prises de bénéfices après les plus hauts et notions de 'dégagements', c'est aujourd'hui l'élément en tout cas le plus palpable.
Quoiqu'il en soit, l'immobilier américain affecte plus les bourses européennes depuis quelques jours, les opérateurs prenant leurs bénéfices et se dégageant assez fortement par endroits.
Le marché américain est par ailleurs dans l'attente ce soir à 20H00 de la parution du 'beige book' ou livre beige de la Fed qui concerne l'état de l'économie US. Le DAX à Francfort perd - 1,46 %, Zurich - 1,38 %, le CAC 40 terminant à 5837,11 en baisse de - 1,19 % dans des volumes en hausse de 20 % par rapport à hier et de près de 60 % par rapport à la tentative de rebond de lundi, la lourdeur étant patente.
Peugeot perd - 5,93 % après il est vrai 4 séances très positives et des résultats supérieurs aux attentes (le marché 'vendant la nouvelle' alors qu'il avait acheté sur anticipation de bons résultats précédemment) mais le constructeur avoue que le coût des matières premières reste pénalisant ainsi que le niveau de l'euro (en baisse à 1,372 contre $) Renault voit son résultat net fléchir de 20 % au 1er semestre en raison d'une moindre contribution de sa filiale à 44 % Nissan. Le résultat opérationnel s'améliore cependant grâce à une bonne maîtrise des coûts mais le marché sanctionne, le titre perdant ce soir - 3,51 % à 108,10 €.
Seule Vivendi, dont Michel Delobel nous a encore proposé une analyse graphique cette semaine, arrive vraiment à nager à contre-courant en hausse de + 1,51 % à 32,27 € grâce à la publication d'un Chiffre d'affaires au 2nd trimestre en hausse de + 7,4 % (Canal + : + 16,4 %, Maroc Telecom : + 20,6 %, Vivendi Games : + 29 %, SFR suivant à + 3,4 % seulement). Ces chiffres sont globalement supérieurs à ceux anticipés. Notez par ailleurs que la perte d'hier sur le titre était déjà 3 fois inférieure à celle de l'indice. La résistance graphique mise à jour à 32,50 € est donc entrain de se rapprocher. A suivre.
Evidemment dans ce contexte, les obligations d'Etat servent de refuge pour une partie des investisseurs et s'inscrivent donc en hausse (les taux étant en baisse) comme vu dimanche dans La courbe des taux US : le trampoline des marchés financiers, le bund allemand de référence à 10 ans (obligation d'état allemande remboursable ayant une maturité de 10 ans et référence de l'euro) baissant à un niveau de 4,40 % ce soir (3 ème graphe sur le lien précédent)