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Publié le par Gilles Caye

Le "bruit de fonds" du ralentissement économique évoqué il y a 15 jours et réédité samedi dernier avec l'évocation de l'absence de consensus ou plutôt de divergences d'anticipations parmi les intervenants a été le tremplin paradoxalement de la poursuite de la hausse. Comment cela est-il possible ?

Dans un contexte de doutes et de questionnements, le marché a pris appui sur une donnée incontestée et incontestable : la baisse du pétrole et y a trouvé motif à satisfaction autant pour les sociétés industrielles qui vont pouvoir pendant quelques temps restaurer leurs marges que pour la consommation...quelques cents ou centimes économisés à la pompe font des milliards que les consommateurs du monde entier vont pouvoir dépenser ailleurs, particulièrement aux USA.

Par ailleurs, les marchés financiers sont plus que jamais suspendus aux décisions et dires des autorités monétaires concernant leurs politiques de taux. Un ralentissement freine en général les anticipations d'inflation et donc limite les hausses de taux. Ainsi, jusqu'à un certain point les "mauvaises nouvelles" font paradoxalement " les bonnes nouvelles". C'est ce qui se passe actuellement.

Ne vous y trompez pas...il n'y a pas d'un côté un sentiment négatif et de l'autre un sentiment positif même si le marché obligataire est plus que prudent alors que le marché boursier frise l'euphorie par endroits. Tout ceci est un même mouvement d'ensemble - je le décris là simplement -et dans lequel bien sur chacun a son anticipation...mais le marché est la somme, la résultante de la confrontation de toutes ces anticipations. Voici simplement ce qui en résulte. D'ailleurs, souvenez vous en début d'année, avant que ce blog existe, l'économie fonctionnait à plein, l'inflation pointait son nez et tout le monde appelait de ces voeux (jusqu'aux autorités chinoises) un ralentissement. Nous l'avons aujourd'hui, les marchés en sont satisfait. Maintenant ..attention à ne pas basculer plus bas...et à bien le contrôler.

Que faut-il donc regarder ? Le pétrole bien sur mais aussi les taux de change avec la baisse de l'euro assez étonnante après un relèvement de sa rémunération et des statistiques sur l'emploi aux USA dont on espère que le niveau sera meilleur en octobre qu'en septembre.

Dans un deuxième temps et aux alentours de la mi-octobre, ce sont les premiers résultats trimestriels qui vont être divulgués et il faudra être vigilant sur les sociétés qui ne tiennent pas leurs promesses.  Le premier semestre ayant été très bon et l'effet de base pouvant jouer négativement (c-a-d que plus les résultats sont hauts plus ils difficiles de progresser), des sociétés pourraient être sanctionnées sévèrement même en affichant de bons résultats dans l'absolu. Ce qui déplaît : des résultats inférieurs aux anticipations ou inférieurs "à l'habitude".

Défrichez, travaillez vos propres fiches de décision, fouinez et concentrez vous sur les valeurs à "dynamique autonome", "cohérente", profitant de la mondialisation et des taux encore bas qui permettent notamment de susciter des OPA en Europe.

La tendance du CAC 40 comme de la plupart des indices mondiaux est haussière sur ses trois composantes à court, moyen et long terme. Les plus hauts sont à quelques centimètres, il n'y a donc pas lieu de mettre à jour les analyses court terme et moyen terme, le CAC 40 étant toujours à l'intérieur de ses couloirs haussiers.

Nous avons donc "un bruit de fond" a écouter attentivement et des bourses en hausse : ne penchez ni pour l'un ni pour l'autre. Tenez compte de cette situation et laissez vous porter par le mouvement, triez de façon inflexible vos valeurs (n'en tombez surtout pas amoureux) mais remontez vos seuils de précaution au fur et à mesure de l'avancée pour sécuriser vos gains et vous mettre à l'abri d'un mouvement d'ensemble du marché qui peut survenir sur une seule statistique.

Publié dans ACTUALITES BOURSE

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