Apprendre la bourse: les autres indicateurs
Apprendre la bourse : les autres indicateurs
Visionnez la vidéo de formation sur les autres indicateurs.
La leçon n°16 termine la présentation des principaux indicateurs que l’on peut rencontrer lors de l’utilisation de l’analyse chartiste. Les indicateurs de volume et de volatilité vous seront présentés de manière à affiner l’analyse entamée lors des deux chapitres précédents sur les indicateurs de tendance ainsi que sur les oscillateurs.
Nous verrons le fonctionnement du volume de l’OBV (On Balance Volume) et des Bandes de Bollinger.
Volume et tendance haussière
Les volumes quotidiens visibles sur un graphique représentent le montant total de l’activité de trading sur un marché donné par une journée donnée. C’est la valeur financière du nombre total d’actions ayant changé de main à la Bourse. Les volumes sont enregistrés par une barre verticale au bas du graphique.
Une échelle sur le côté droit permet de pointer les données. Lorsque les cours sont inscrits dans une tendance ascendante, la pression acheteuse est donc supérieure à la pression vendeuse.
Il apparaît donc très nettement que les plus gros volumes devraient avoir lieu dans la direction de la tendance dominante. Une tendance haussière est donc caractérisée par des volumes plus lourds sur les jours de hausse. On remarquera sur le graphique que dans un premier temps les volumes évoluent de façon ascendante alors que la tendance accélère à la hausse. On parle dans ce cas de convergence entre les volumes et les prix. Tant que ce phénomène se produit, la tendance est réputée saine. Un pic de volume est alors marqué un jour de forte hausse.
Dans un deuxième temps, les cours poursuivent leur ascension alors que les volumes décroissent. C’est un signe avant-coureur de l’affaiblissement de la tendance. L’analyste se questionnera donc sur la santé du mouvement haussier. On parlera alors de divergence. Ce terme signifie que les volumes se mettent à baisser alors que les cours continuent encore de monter. Il y a divergence entre volumes et prix.
OBV et phases de marché
Les techniciens ont cherché de nombreux indicateurs afin de quantifier la pression d’achats et de ventes.
Le plus simple et le plus connu est celui de l’On Balance Volume (OBV) mis au point par Joseph Granville. Il est constitué d’une ligne. Sa construction est particulièrement simple. Une clôture à la hausse provoque l’imputation d’une valeur positive au volume du jour tandis qu’une clôture en baisse fait allouer une valeur négative au volume. Il correspond donc à un total cumulé en ajoutant ou soustrayant les volumes du jour en fonction de l’orientation des cours à la clôture.
On s’intéressera à la direction suivie par la ligne de l’OBV et non pas à sa valeur. Sur notre graphique, les deux tendances haussières présentes sont confirmées par une hausse de l’OBV et la baisse des prix est validée par une baisse de l’OBV.
On peut également noter que lorsque les cours évoluent dans un intervalle, l’OBV ne présente aucune direction particulière. On pourra constater une divergence sur cet indicateur lorsque la ligne de l’OBV ne parviendra plus à suivre la même direction que la ligne de prix.
Dans notre exemple, les cours évoluent de manière latérale alors que la ligne de l’OBV présente une tendance baissière. Cette divergence est baissière et avertie d’un possible retournement des prix qui aura finalement lieu.
Les Bandes de Bollinger
Cette technique a été développée par John Bollinger. Deux bandes de trading sont positionnées de part et d’autre d’une moyenne mobile. Cette moyenne mobile n’étant pas systématiquement représentée graphiquement. La moyenne mobile utilisée est celle de 20 jours et les bandes sont placées à deux écarts types de celle-ci.
L’écart type permet de décrire comment les prix se dispersent autour de leur valeur moyenne. Le fait d’utiliser deux écarts types permet d’assurer que 95% des observations de prix seront inscrites à l’intérieur de deux bandes de trading.
Lorsque les cours dépassent la bande haute, on pourra considérer que les prix sont sur-étendus à la hausse. A l’inverse, les prix seront considérés comme sur-étendus à la baisse en cas de rupture de la bande basse. La largeur entre les deux bandes mesure la volatilité. En effet, les bandes de Bollinger se contractent et se dilatent en fonction de l’évolution de la volatilité des prix à 20 jours.
La distance entre les deux lignes s’élargira donc pendant les étapes d’augmentation de la volatilité et elle se contractera pendant les périodes de faible volatilité.
Comportement des cours
Les Bandes de Bollinger peuvent être utilisées de différentes façons lorsque le marché paraît en fin de tendance ou plat, c’est-à-dire que l’écart entre les deux bandes est resserré alors on les utilisera comme seuil de support ou de résistance.
En revanche, si le marché paraît en tendance, les lignes ne doivent pas constituer des points d’arrêt. Il faut, au contraire, laisser la tendance s’exprimer et conserver sa position jusqu’à ce que l’on puisse constater un tassement du mouvement.
On constate sur notre graphique que lors des deux fortes tendances haussières, les cours sont coiffés par la bande haute ce qui permet de rester positionné à la hausse. Lors de la tendance baissière, les cours touchent à de multiples reprises la bande basse ce qui indique que la tendance est forte.