Actualité - Bourse - Finance : les marchés ne se débarrassent plus de l'immobilier

Publié le par Apprendrelabourse.org

fotolia-actualit---675198.jpgLourde rechute des indices européens aujourd'hui rappelant aux opérateurs les difficultés du terrain immobilier que la clôture de Wall street à près de 14 450 avait hier soir éclipsée : le CAC 40 perd - 2,14 % à 5551,55 points dans des volumes nettement supérieurs aux 2 dernières séances mais sans être au niveau de ceux rencontrés pendant les congés. Francfort lâche - 1,73 %, Milan et Madrid faisant l'objet de dégagements profonds à - 2,33 et - 2,40 %.

Plus rien ou presque ne vous est inconnu maintenant et vous vous doutez de tout le cheminement que cela  a pris à nouveau : crainte sur l'immoblier avec de mauvaises nouvelles ---> peur, craintes, aversion au risque --> les opérateurs réduisent la voilure sur tout ce qui est risqué, spéculatif ---> les actions baissent donc ---> les parités yen/ $ et yen / € augmentent avec des débouclages et un moindre appétit pour les opérations de carry-trade, le tout allant se réfugier dans les obligations d'Etat dans un nième mouvement de 'vol vers la qualité' (surtout acutellement ou la qualité du risque crédit est en ligne de mire). Les banques centrales sont à la réception plus bas sur le marché monétaire surveillant le marché interbancaire entre des banques méfiantes ne sachant pas qui parmi elles sera la prochaine à être mise sous les feux des projecteurs.

Bref moins de liquidités, moinds de dettes, moins de crédits dans le circuit et la mécanique s'enraye. Les liquidités étaient abondantes, affluaient via OPA, rachat, emprûnt sur les devises à taux faibles et tout système fonctionnait à la hausse.  La confiance fait tout monter et la défiance de se retrouver 'coincer' fait tout redescendre... once d'or mis à part stable ce soir.

Il ne me reste donc dans tout ceci finalement qu'à vous donner les ingrédients du jour  et les particularités  qui ne sont finalement jour après jour que des exemples pour avoir une vision de la situation la plus récente :
  1. - selon l'enquête  ADP, les créations d'emlois en août se sont élevées à  38 000 contre 48 000 en juillet et contre 83 000 anticipé, ce qui  inquiète  les investisseurs  2 jours avant la parution de la statistique officielle sur l'emploi aux USA, d'autant que le nombre de licenciements annoncés a bondi de 85% à 79.459, contre 42.897 en juillet, selon l'enquête challenger, soit le plus haut niveau depuis février, avec un secteur financier le plus touché depuis 1993, 150 organismes de prêts, entre autres, ayant fait faillite ou réduit leurs activités.
  1. - par ailleurs les promesses de vente ont chuté, nettement plus que prévu, de - 12,2% en juillet pour l'immobilier ancien US à 89,9 contre 102,4  en juin (107,1 en juin 2006) soit au plus bas depuis septembre 2001 (source : fédération d'agents immobiliers NAR)
D'autres informations ont émaillé la journée avec une information du Wall Street Journal spécifiant l'exposition à hauteur de 100 Mds $ de Citigroup (Banque, N°1 mondial) à des supports titrisés à hauts rendements basés sur du papier commercial (dettes court terme entre sociétés). Confirmant l'ancrage de cette crise, le secrétaire adjoint au Trésor à déclaré "Je veux souligner devant les décideurs politiques que ce processus est loin d'être achevé", devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants les appelant à être vigilants face à de nouvelles perturbations et à une hausse de la volatilité potentielle. Enfin, l'OCDE a dit attendre une baisse de la croissance aux USA et en Europe, avec un secteur immobilier qui devrait peser plus que prévu, indiquant que les conditions actuelles sur les marchés financiers risquent de perdurer.

** Le marché monétaire aura connu une nouvelle tension encore supérieure à celle d'hier avec des taux réalisant des pics à 4,6/4,70 % contre 4,35/4,55 % hier avant qu'un message de la Banque Centrale Européenne ne soit venu remettre bon ordre... les opérateurs sont à la recherche de 'CASH' mais la gestion au jour le jour et la défiance comme l'intervention des banques centrales rend impossible la stabilisation des prix (prix = taux) sur le 'jour le jour' (prêt pour le lendemain, jour après jour et ainsi de suite...), rendant les choses beaucoup plus instables que sur le marché obligataire jusqu'ici.

***Les prochaines heures sont importantes pour ces taux, avec à 20H00 ce jour, la parution du 'Beige Book' qui paraît 8 fois dans l'année et qui est une compilation des observations des différentes banques centrales de chaque Etat, le tout donnant une vue de la situation économique américaine. Demain, ce sera au tour de la BCE et de la Banque d'Angletterre (BoE) de faire connaître leur décision concernant les taux d'intérêts.

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