Marchés financiers : calme en l'absence de Wall Street
Journée très calme sur l'ensemble des marchés, qu'ils soient de type actions, change de devises, obligataires ou des métaux précieux, ce jour étant férié aux Etats-Unis à l'occasion de Thanksgiving. Les volumes sont en baisse ainsi à Paris mais reste tout de même soutenus, le CAC 40 gagnant sur la séance + 0,65 % à la faveur de quelques titres très en pointe à l'image de Air France-Klm qui progresse de + 11,85 % dans un contexte de pétrole pourtant sur des prix records grâce à d'excellents résultats qui récompensent principalement un programme d'économie, une demande passagers toujours importante et un effet dollar sur de nombreux postes qui joue en faveur de la compagnie.
Hors cas particulier de ce type, la tendance est à la stabilisation plus qu'au rebond réel, Francfort progressant de + 0,58 % mais reste sous les 7 600 points. Seules Zurich et Londres, places financières par excellence qui ont lourdement chuté ces derniers jours ont réussi à opérer un mouvement de récupération avec des hausses respectives de + 1,25 et + 1,39 %.
A partir des données de la BCE, si on compare le spread, c'est à dire la différence de taux d'intérêts entre les Obligations assimilables du Trésor français et leurs équivalents allemands dont le pays connaît comme nous l'avons vu une amélioration de ses finances publiques supérieure aux prévisions, on observe un spread ou différentiel de :
Il s'agit ni plus ni moins d'un surcoût de taux d'intérêt à régler sur l'endettement français qui vient rémunérer le risque supplémentaire pris par l'investisseur en fonction de l'évolution des risques associés et perçus par les marchés obligataires entre les 2 obligations indépendamment de la valeur absolue des taux et de leurs variations à la hausse ou à la baisse.
Ceci est très peu sensible en pourcentage mais replacé sur une durée d'un an assez courte pour juger d'obligations émises par des Etats et compte tenu d'une base de départ faible, l'augmentation est palpable d'autant qu'elle porte sur des montants tout à fait importants.
Le bon dossier de crédit se voit récompenser d'un taux plus faible que celui qui lui est inférieur. Voici à nouveau une image simple du rapport immuable rendement/risque en finance, valable pour mon dossier de crédit comparé à celui de mon voisin comme cela se retrouve pour les 2 plus importantes économies de l'Euroland et les paiements à régler sur leurs dettes.
La compréhension des choses à grande échelle n'est parfois pas plus compliquée que cela (en tendance et dans les grandes lignes), elle est d'ailleurs souvent plus simple à saisir que les cas sur le terrain car en reprenant cet exemple on dispose de marchés mondiaux avec un grand nombre d'intervenants qui forment ces données jour après jour. A l'intérieur de la zone Euro, le différentiel entre l'Allemagne et la Slovénie le mois dernier s'élevait à + 0,31 % de façon quasi identique avec l'Italie dont la notation a déjà été dégradée et ensuite la Grèce à + 0,30 %.
Hors cas particulier de ce type, la tendance est à la stabilisation plus qu'au rebond réel, Francfort progressant de + 0,58 % mais reste sous les 7 600 points. Seules Zurich et Londres, places financières par excellence qui ont lourdement chuté ces derniers jours ont réussi à opérer un mouvement de récupération avec des hausses respectives de + 1,25 et + 1,39 %.
Au troisième trimestre, le PIB (produit intérieur brut ou richesse créée sur le sol allemand) a progréssé de + 0,7% contre + 0,3 % au second ce qui maintient la croissance à + 2,5 % sur un an.
Les commandes à l'industrie dans l'Euroland ont par contre été inférieures aux attentes en septembre avec une baisse mensuelle de - 1,6% sur un mois (-0,8 % attendu), la hausse l'emportant toujours en rythme annuel à + 2,0%.
A titre de comparaison, le produit intérieur brut de la Russie a progressé de + 7,5% sur un an en octobre contre + 5,6% en septembre dénotant une accélération assez vive sur un mois mais chiffre autour duquel devrait s'établir le niveau de croissance pour toute l'année 2007 selon les prévisions des autorités russes.
Devant le Sénat français, le président de la Banque Centrale Européenne a déclaré : "En 2007, selon certaines analyses de la Commission européenne les dépenses publiques (françaises) seront les plus lourdes en proportion du PIB au sein non pas seulement de la zone euro mais de l'union européenne" (source : Le Point)
Profitons de ce calme pour nous arrêter quelques instants sur ces données qui représentent en tendance une dégradation, sommes toutes limitée mais réelle des finances publiques françaises. Quel est l'un des premiers impacts financiers ici ?A titre de comparaison, le produit intérieur brut de la Russie a progressé de + 7,5% sur un an en octobre contre + 5,6% en septembre dénotant une accélération assez vive sur un mois mais chiffre autour duquel devrait s'établir le niveau de croissance pour toute l'année 2007 selon les prévisions des autorités russes.
Devant le Sénat français, le président de la Banque Centrale Européenne a déclaré : "En 2007, selon certaines analyses de la Commission européenne les dépenses publiques (françaises) seront les plus lourdes en proportion du PIB au sein non pas seulement de la zone euro mais de l'union européenne" (source : Le Point)
A partir des données de la BCE, si on compare le spread, c'est à dire la différence de taux d'intérêts entre les Obligations assimilables du Trésor français et leurs équivalents allemands dont le pays connaît comme nous l'avons vu une amélioration de ses finances publiques supérieure aux prévisions, on observe un spread ou différentiel de :
- + 0,03 % pour la France en octobre 2006
- + 0,04 % en décembre 2006
- + 0,06 % en juin 2007
- + 0,12 % le mois dernier
- et + 0,15 % actuellement
Il s'agit ni plus ni moins d'un surcoût de taux d'intérêt à régler sur l'endettement français qui vient rémunérer le risque supplémentaire pris par l'investisseur en fonction de l'évolution des risques associés et perçus par les marchés obligataires entre les 2 obligations indépendamment de la valeur absolue des taux et de leurs variations à la hausse ou à la baisse.
Ceci est très peu sensible en pourcentage mais replacé sur une durée d'un an assez courte pour juger d'obligations émises par des Etats et compte tenu d'une base de départ faible, l'augmentation est palpable d'autant qu'elle porte sur des montants tout à fait importants.
Le bon dossier de crédit se voit récompenser d'un taux plus faible que celui qui lui est inférieur. Voici à nouveau une image simple du rapport immuable rendement/risque en finance, valable pour mon dossier de crédit comparé à celui de mon voisin comme cela se retrouve pour les 2 plus importantes économies de l'Euroland et les paiements à régler sur leurs dettes.
La compréhension des choses à grande échelle n'est parfois pas plus compliquée que cela (en tendance et dans les grandes lignes), elle est d'ailleurs souvent plus simple à saisir que les cas sur le terrain car en reprenant cet exemple on dispose de marchés mondiaux avec un grand nombre d'intervenants qui forment ces données jour après jour. A l'intérieur de la zone Euro, le différentiel entre l'Allemagne et la Slovénie le mois dernier s'élevait à + 0,31 % de façon quasi identique avec l'Italie dont la notation a déjà été dégradée et ensuite la Grèce à + 0,30 %.