Difficile rebond pour le CAC 40
Les opérateurs avaient en ligne de mire ce jour les chiffres de l'inflation aux USA :
- attendue à + 0,5 % en mai après + 0,2 % en avril, la progression s'établit à + 0,6 % sur un mois avec les prix de l'essence qui gagne sans surprise + 9,5 % et + 4,4 % pour toute la composante énergétique qui représente 9,7 % de l'indice alors que les prix de l'alimentation sont en hausse de + 0,3 %, un poste qui correspond à 14,9 % du total. La progression annuelle se situe à + 4,2 %. Ceci constitue l'indice global, tous éléments compris (en bleu sur le graphe ci-dessous)
- plus suivi pour comprendre la tendance sous-jacente, l'indice de base (en violet) reste stable en rythme annuel à + 2,3 % avec une progression de + 0,2 % le mois dernier parfaitement conforme aux attentes des analystes.
La courroie de transmission des prix du pétrole et de certaines autres matières premières notamment agricoles en hausse n'est donc toujours pas active suivant ces données pour enclencher un mouvement plus large. On notera cependant que l'indice des services progresse de + 0,5 % sur un mois au plus haut depuis le début d'année, lieu de quelques tensions. La progression du prix des services hors énergie reste toutefois légèrement supérieur à 3 % en rythme annuel contre près de 4 % fin 2006, à un rythme supérieur à l'indice de base donc mais également pris dans une tendance en décélération.
Face à l'envolée du pétrole, cette nouvelle est en fait un peu un soulagement et constitue un élément déjà intégré aux cours pour la composante 'énergie', point central des marchés le mois dernier.
L'indice de confiance du consommateur (selon l'Université du Michigan) ressort à 56,7 pour ce mois-ci après 59,8 en mai et contre 59,5 attendu, un niveau plus vu depuis 28 ans exactement.
Le dow Jones termine en hausse de + 1,37 à 12 307,35 avec un secteur bancaire qui rebondit après les difficultés importantes de ces derniers jours et notamment Lehman Brothers qui regagne plus de 14 % son augmentation de capital prenant une tournure positive alors que UBS plus tôt a fini à Zurich en hausse de + 5,18 % grâce au succès de sa levée de fonds à hauteur de 16 milliards de francs suisses.
Ce mouvement ne bénéficie pas à la place parisienne qui grappille uniquement + 0,21 % à 4 682,30 points alourdie par EDF (- 5,23 %) susceptible de revoir à la hausse son offre de rachat sur British Energy et le nouveau repli de Crédit Agricole à hauteur de - 3,18 % qui termine la séance à 13,72 €.
Le CAC 40 aura payé un lourd tribut en ce début juin (graphe 2) et ne réussit pas encore à reprendre de l'altitude comme ses principales consoeurs européennes ou comme l'indice 'large' américain, le S&P 500 qui grimpe de + 1,50 % à 1360 points. D'un point de vue graphique, le test du gap aura été concluant avec un rebond sur le niveau restant à combler à 7 points près.
On portera une attention aux communiqués du G8 Finances qui se tient depuis aujourd'hui pour 2 jours à Osaka au Japon durant le week-end.