Le Dow Jones au plus bas depuis 2002
Les craintes de nationalisation ont affaibli le secteur bancaire avec une nouvelle chute de Citigroup de - 22,31 % (Le titre a été divisé par plus de 10 depuis les plus hauts de début octobre) Après quelques assurances de la Maison Blanche mentionnant que l'Etat préférait voir les banques subsister dans le privé, le secteur a pû reprendre un peu de hauteur à l'image de Bank of America qui limite les dégâts à - 3,56 % à la clôture. Le Dow Jones termine sur les plus bas du précédent marché baissier en 2002 et ceux de 1997 (1er graphe) Le S&P 500 préserve les 750 points et les plus bas de la fin novembre.
En Europe, la correction est aussi très sévère avec - 5,42 % pour Milan, - 4,76 % pour Francfort, très affectée par ses bancaires (DB à - 9,58 %) et Paris perd - 4,25 % à 2 750,55 points dans des volumes en hausse comme à Wall Street (Axa continue sa dégringolade à - 18,41 % et Saint Gobain a surpris le marché par l'annonce d'une augmentation de capital à un cours très inférieur. L'action perd - 14,97%)
Les sauvetages se sont retournés complètement dans leurs effets sur les bancaires. Qui va se porter acquéreur de titres susceptibles de se faire balayer par une loi ou une intervention étatique après-demain ? Le score hebdomadaire approche les - 8 % à Paris et la désillusion de ces 2 dernières semaines est supérieure à l'espoir que les annonces de plan avaient suscité fin janvier. Le marché est un peu livré à lui-même et toujours complètement dans le flou sur cette écharde financière qui n'arrive toujours pas à être retirée.
La gravité de la situation a par ailleurs passé un cran avec l'apposition de la question des pays de l'Est à l'agenda du prochain G20 à Londres qui 'officialise' en quelque sorte l'impact des problèmes bancaires sur la solvabilité de certains pays, lesquels se matérialisent par des sorties de capitaux. Un Mini sommet aura d'ailleurs lieu un peu avant le G20 le premier mars sur le sujet alors que les déclarations se sont soudain multipliées pour venir aider certains pays d'Europe Centrale et de l'Est avec l'Allemagne en première ligne prête à participer à une aide via le FMI. Va-t-on vers un plan pour l'Est tel que le souhaitent l'Autriche (dont les banques sont très engagées sur cette zone) et la Hongrie ? A suivre. Toujours est-il que les premiers impacts concernent le léger abaissement de la solvabilité de la France et de l'Allemagne évaluée par les marchés du crédit, 2 pays susceptibles d'apporter des fonds dans ce cadre. Ces difficultés réaniment enfin la question d'une éventuelle solidarité intra zone euro en cas de défaillance d'un des membres, sans compter la question monétaire, l'euro restant une monnaie en construction dans cette zone. Sale temps.
Beaucoup plus 'tranquillement' est parue la statistique des prix à la consommation Outre-Atlantique en hausse de + 0,3 % en janvier contre - 0,8 % en décembre. Sur un an l'inflation est stable alors que l'indice de l'inflation sous-jacente (en rose) reste à + 1,7 % (+ 0,2 % sur le mois)