Les financières et les indices ballotés par les déclarations
Seule statistique importante de ces 48 dernières heures, la confiance du consommateur calculée par l'Université du Michigan est ressortie en forte baisse à 25 contre 35 attendus et 37,4 au mois de janvier. Il s'agit d'un plus bas absolu depuis 1967, date de lancement de cette statistique.
Vous trouverez dans le lien suivant un historique complet de cet indicateur et sa corrélation avec le niveau de la consommation réelle.
*** Concernant l'immobilier, l'indice Case-Shiller de décembre fait ressortir une nouvelle baisse des prix de l'immobilier américain record à - 19,2 % sur un an pour les 10 plus grandes métropoles.
→ Toujours pas de point bas en vue. Où pourrait-il se situer ? Une des meilleures corrélations observées pour les prix immobiliers concerne le revenu disponible des ménages. Voici une courbe depuis les années 60 qui montre le chemin à parcourir pour retrouver la moyenne historique (Indice Case-Shiller / revenu médian)
En Europe, l'année 2008 s'est terminée sur une baisse de 5 % des nouvelles commandes par rapport à 2007, sur la totalité de l'année. En revanche en rythme annuel, la baisse est de - 22,3 % entre décembre 2007 et décembre 2008. Toute la phase de boom est sur le point d'être corrigée.
Cependant, ces données qui nous informent sur la situation économique en cours n'ont eu que très peu de conséquences sur l'évolution de la bourse aujourd'hui. Les investisseurs étaient 'pendus' au discours de Ben Bernanké, le Président de la banque centrale américaine devant la Commission Bancaire du Sénat. Ce dernier semble avoir réussi à impulser le mouvement haussier avorté hier sur les bancaires avec des gains de plus de 20 % pour Citigroup et Bank of America. Le Dow Jones gagne + 3,32 % à 7 350,94 points.
La 'peur' des nationalisations s'est légèrement estompée mais une autre audition est prévue à 16 heures demain après-midi par le même dirigeant, cette fois-ci devant la Commission des services financiers de la Chambre des Représentants (≈ députés) Dans un tel contexte de volatilité, nous restons concentrés sur nos bases graphiques avec un CAC 40 qui perd - 0,73 % à 2 708,05 après avoir 'tapé' en tant que support le très vieux gap signalé dimanche (graphe ci-dessous)