Les perspectives des sociétés portent la bourse de Paris
Le biais haussier reste valide sur les marchés européens. Francfort termine en hausse de + 1,85 % à la faveur, entre autres, de la progression de Bayer qui dépasse les attentes de résultats et confirme ses perspectives pour 2009. Le secteur de la chimie en profite comme Rhodia qui gagne + 12,63 %.
→ L'automobile confirme avoir enrayé la chute libre :
Le secteur automobile a également soutenu la progression du jour qui s'établit à + 1,04 % pour le CAC 40 grâce à la progression de Peugeot (+10,92 %) et Renault (+5,67 %)
Honda, Nissan et Peugeot ont dépassé les attentes.
En ce qui concerne Peugeot par exemple, même si les pertes ont remplacé un résultat positif un an auparavant, le niveau des stocks, le désendettement et la trésorerie apportent quelques apaisements. Sur le fond, Peugeot aura vu en un an son chiffre d'affaires fondre de 30 à 23,5 milliards € et le premier semestre se solde par une perte de près d'un milliard contre un profit de 733 millions € au 30 juin 2008.
Tout en n'étant qu'un exemple parmi d'autres, on retrouve là la même physionomie d'ensemble que pour beaucoup d'autres sociétés comme nous l'avions noté pour Caterpillar il y a quelques jours : "une grande vitesse d'adaptation, un redressement palpable mais des chiffres qui restent très loin de ceux du passé et enfin une meilleure visibilité même si l'incertitude reste élevée".
Dans le cas de Peugeot, le début de reprise n'est pas attendu avant fin 2010 en ce qui concerne le marché auto. Daimler a également participé à la dynamique en annonçant des résultats conformes et en anticipant une progression de sa rentabilité d'ici la fin d'année (pour l'heure toujours largement dans le rouge)
→ Déceptions concernant les commandes de biens durables :
L'orientation plus positive observée sur les indicateurs d'activité avancés ne se sont malheureusement pas traduits dans les statistiques réelles des commandes de biens durables pour juin aux USA. Le repli attendu à - 0,6 % se solde par une baisse de - 2,5 % sur un mois et par une révision du chiffre de mai de + 1,8 % à + 1,3 %. La tendance ci-dessous offre désormais une allure nettement moins attrayante que le mois dernier.
Le Livre Beige qui fait le point 8 fois par an sur l'état de la situation économique américaine à l'initiative de la Fed est paru après clôture de Paris. Le diagnostic porte sur une économie en voie de redressement. Une très faible progression du PIB est attendue pour le second semestre. Sur le plan des risques, il est fait mention d'une nouvelle inquiétude portant sur l'immobilier commercial.
Après clôture à New York, Visa a annoncé avoir réalisé un bénéfice par action de 0,97 $ contre 0,51 $ un an plus tôt et 0,64 $ attendu par le consensus.
Le Dow Jones perd - 0,32 % à 9 070,72 points.
→ Point sur le financement du déficit budgétaire US :
En cette fin de mois, comme pour les précédents, le Trésor US met aux enchères un très gros volumes d'obligations à souscrire pour financer le déficit budgétaire abyssal de l'Etat fédéral. L'émission du jour pour un nouveau montant record de 39 milliards $ à 5 ans montre pour la 1ère fois une relative faiblesse quant au taux de couverture (bid/cover ratio - voir tableau en fin d'article)
Le nombre de demandeurs par rapport au montant offert était inférieur à 2, en retrait par rapport au ratio observé sur les précédentes émisssions. Cette faiblesse se cumule d'autre part avec une petite tension sur les taux au moment du lancement, déjà observée sur une émission à 2 ans hier. Est-ce le montant ou la durée qui "titille" le marché ?
Lundi une émission à 20 ans pour 6 milliards $ avait débouché sur un résultat très solide avec même un record de demandes sur les 5 dernières années. Mais, la nature de l'opération n'était pas exactement la même : il s'agissait d'obligations indexées sur l'inflation (qui en protège donc le cas échéant) alors que celle du jour était une obligation simple. A suivre demain si besoin avec une émission de 28 milliards $ à 7 ans.
Source : Barron's / Haver Analytics