Eco - USA : destructions d'emplois en baisse mais encore importantes
L'enquête ADP sur l'emploi américain a montré aujourd'hui que la résorption du chômage reste problématique. 298 000 destructions ont eu lieu au mois de juillet selon le rapport contre - 250 000 attendu même si cela constitue une amélioration face aux 360 000 pertes du mois précédent. Depuis mars, cela correspond à un peu plus de 2 millions d'emplois perdus.
Source : adpemployementreport.com
Dans le détail, sur quelques composantes clés comme la construction, le score reste assez sévère.
A suivre avec le chiffre officiel vendredi à 14 heures 30 pour lequel le consensus attend des destructions à hauteur de 225 000 contre 247 000 le mois dernier. L'amélioration attendue reste donc faible, un diagnostic que partage par ailleurs la Fed lors de sa dernière réunion de politique monétaire, le marché de l'emploi restant pour elle un sujet d'inquiétude.
√ De manière un peu plus positive, la nouvelle forte progression de la productivité au 2nd trimestre (+ 6,6 %) rendue possible grâce à une forte baisse des coûts salariaux montre que l'activité se réalise avec un nombre d'employés sans doute insuffisant par rapport aux normes historiques et peut être une incitation à des décisions de réembauche au cas par cas.
Toutefois, il ne s'agit là que d'un raisonnement d'anticipation 'classique' valable dans les récessions précédentes à prendre avec quelques réserves compte tenu de l'ampleur des dégâts causés ces 2 dernières années.
Pour étayer cette approche, on note tout de même que les annonces de licenciements sont tombés à 76 456 en août contre 97 373 en juillet et contre plus de 200 000 au pic de la crise selon l'enquête Challenger Job-Cut Report, ce qui ramène le chiffre sur les plus hauts d'avant crise mi-2006 suivant ces données privées.
Le CAC 40 a parachevé son mouvement de baisse initié hier en direction de sa MM20 (en rouge) avec l'ouverture d'un nouveau gap baissier ce matin non comblé en clôture sur un score de - 0,29 % à 3 573,13 points.
→ Après une neutralisation presque totale depuis début avril des oscillations de l'once d'or coté en dollar et de l'euro (le cours de l'euro/dollar compense depuis quasi systématiquement les hausses du métal précieux rendant les cours de l'or en € très stables), l'once s'échappe à la hausse d'un premier triangle de consolidation à près de 980 $ (+ 2,71 %) avec un gain presque aussi conséquent en euro, l'euro/dollar étant pour une fois non sensible à cette variation avec un gain limité à + 0,40 %.
La cloche retentit à Wall Street sur une perte de 0,35 % pour le Dow Jones.