ACTUALITE - BOURSE - FINANCE
Le repli marqué des cours du pétrole et des matières premières principalement énergétiques a mis à mal à nouveau le CAC 40 qui a chuté lourdement en cours de journée avant de se reprendre pour finalement limiter la perte à 0,30 % en grande partie à cause de Total qui réprésente près de 15 % de l'indice parisien.
Néanmoins, la baisse actuellement en cours à Wall Street et de Zurich à milan en passant par Londres ne laisse aucun doute sur la configuration baissière de la séance d'aujourd'hui.
De "GAP en GAP" pourrait être le titre du jour pour le CAC 40 :
- ouverture en baisse en laissant un trou de cotation (ou GAP) avec la séance de vendredi
- rebond ensuite à 5018 à quelques centimètres des 5015 (GAP laissé béant le 14.06)
- enfin clôture à 5058, au plus haut du jour, ce qui vient combler le GAP (ou trou) réalisé ce matin en ouverture
La signification de tout ceci est bien sûr l'incertitude, les craintes et le manque de conviction mais aussi un pilotage par les "grosses mains" (les institutionnels, fonds de gestion divers, les banques, les assurances etc..) réalisé au millimètre près qui ne doit pas nous leurrer.
Mais l'info du jour est le décrochage de l'or (qui habituellement fait figure de rempart) qui plie de 4 % sous sa moyenne mobile à 200 jours. Les métaux comme l'argent (- 7,57 %) plient également comme le reste des matières premières.
Pourquoi ? La hausse des taux d'intérêts a asséché quelque peu les liquidités qui s'étaient au moins pour partie engouffrées dans ces secteurs leur donnant un lustre retrouvé. Par ailleurs, à l'heure d'expectatives multiples sur les taux et sur la croissance, le nombre de spéculateurs jouant la hausse à court terme tout au moins va en diminuant.
Des prix immobiliers mis à mal aux USA, l'or qui baisse, le pétrole, les bourses qui suivent...visiblement le cycle enclenché par la baisse des taux d'intérêts qui avait permis de passer le cap du Krach des années 2000 en réinjectant des sommes considérables dans ces secteurs toucherait à sa fin. La désinflation des actifs serait-elle en route conjointement à l'inflation des prix des biens et services courants ?