Apprendre et comprendre la bourse, la finance et l'économie : taux d'intérêt et devises

Publié le par Gilles Caye

La gestion de la politique monétaire se résoud souvent dans l'acceptation qui en est faite à une retranscription pure et simple de l'incidence des taux sur la croissance économique (plus les taux sont bas plus le coût d'achat à crédit baisse et plus la consommation est soutenue) ou sur l'inflation (plus l'inflation est haute plus la rémunération demandée par les investisseurs est élevée - chacun comprenant de façon clair que l'un des tout premiers souhaits en matière de placement est de retrouver sa mise en se protégeant au minimum de l'inflation) Ces aspects sont régulièrement argumentés et décrits sur ce blog de façon récurrente compte tenu de l'actualité récente.

Pour les aspects théoriques, je vous renvoye vers le livre qui présente les principales interactions entre bourse et taux d'intérêts tant dans leurs aspects historiques que pratiques avec l'évaluation, entre autres, de ce que l'on appelle LA prime de risque (et les primes de risque, les différents modes de calcul et les supports ainsi comparés par ce biais étant légions). Un autre aspect théorique n'étant que peu développé et rencontrant une probabilité importante de revenir sur le devant de la scène dans les mois à venir, il m'est apparu nécessaire d'en faire la présentation ici :

La notion et la gestion des taux d'intérêts revêt ainsi par ailleurs une importance cruciale dans la gestion des devises, élément connu et suivi des spécialistes mais relativement peu relayé dans les médias, même chez ceux s'adressant aux actionnaires individuels.

Si la cotation d'une monnaie répond à différents paramètres comme la croissance du PIB, la demande et l'offre, la comparaison en terme de pouvoir d'achat, de différentiel d'inflation que nous détaillerons ou évoquerons, toutes choses égales par ailleurs, le taux d'intérêt joue un rôle crucial dans l'attractivité dont va jouir une devise.

Ainsi, les taux d'intérêt de la banque centrale d'un pays régissent la rémunération de la devise de ce pays au moins en ce qui concerne les taux à court terme. C'est à dire en fait le placement des liquidités et de ce que l'on nomme le marché monétaire. Tout investisseur ayant donc le choix entre différents devises et différents taux d'intérêt pour gérer ses liquidités.

Concrètement, à l'heure actuelle un placement sur le dollar (taux directeurs de la FED à 5,25 %) sera plus intéressant que sur l'euro  (taux directeurs à 3,25) ou que sur le Yen (Taux directeurs à 0,25 %). Certes les flux sont liés aux marchandises et services venant en contrepartie de ces devises mais de ce différentiel naît une circulation internationale liée uniquement à la gestion de cette différence de rémunération. Paralèllement cela donne un effet d'opportunités ou de spéculation selon la terminologie que l'on veut employer, chacun pouvant comprendre l'intérêt d'emprûnter en yen pour le replacer en dollar. Les 3 principales devises mondiales sont ainsi par leurs cours croisés respectifs la résultante de la gestion de ces opportunités ou de ces spéculations, dans une proportion dont je doute que l'on en connaisse l'ampleur.

Pour terminer, j'ajoute l'or à ces 3 devises car le métal n'offrant aucune rémunération et étant un rempart contre l'inflation, il convient de se souvenir qu'en tendance et sur la base de ce seul élément ou paramètre, il sera d'autant plus recherché que les taux sont très bas ou bien inversement très élevés.

A la lumière de ces quelques explications, la lecture des graphiques sur les sorties de triangles imminentes déjà annoncées tant sur l'once d'or, l'euro/dollar ou le dollar/yen revêtent toutes leurs importances. Je vous laisse imaginer les scénarios sur les monnaies que pourront avoir telle ou telle variation de différentiels de rémunération entre les devises principales.

En fonction de l'actualité, je ferais paraître ainsi les éléments qui s'imposent mais retenez ce point ainsi que les configurations sur les devises qui ne vont pas tarder à nous parler. Ceci n'est pas prédiction mais lecture simple des graphes dont la sortie des configurations actuelles amène simplement à rester bien éveillé.  Nous sommes au bout de plusieurs configurations de long terme sur les principales devises et les anticipations sur les taux d'intérêts de la devise mondiale n'ont pas été aussi larges et diverses qu'aujourd'hui depuis 6 ans.

Publié dans APPRENDRE LA BOURSE

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A
Il est possible que l'endettement des USA finissent par provoquer une chute du dollar, qui profitera ... aux USA, ou du moins aux interets privés qui possedent la reserve federale. En effet, vu que la dette US est en $ et que 80% de ceux-ci sont à l'étranger, une chutte du $ ne fera qu'entrainer une chute de la dette US. Banques - Attention au remède
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F
Merci beaucoup pour ce blog, qui va m'aider pour faire le mien, et, surtout, pour les Sciences éco et sociales!
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G
Merci, suis très heureux de pouvoir aider...ou alimenter ce qui peut faire débat. Je suis à l'écoute pour réaliser un ou des articles sur des thèmes précis qui vous intéressent plus particulièrement si vous le souhaitez
A
Excellente initiative que ce blog. Moi qui n'y connais rien, les articles sont très clairs. Merci !
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G
Merci, voilà qui fait plaisir