CAC 40 et bourses européennes : Avec pertes et fracas...

Publié le par Apprendrelabourse.org

Le CAC 40 perd - 3,13 % à 5448,63 points dans des volumes à nouveau colossaux (encore en légère hausse par rapport à hier à près de 11 Milliards €) pour une mi-août et veille de week-end. Toutes les valeurs du CAC 40 sont dans le rouge ce soir, Londres dévissant de - 3,71 % et Zurich de - 2,72 % mais avec une clôture désormais sous les plus bas atteints fin mars et à un niveau inférieur de 5 % exactement à la moyenne mobile des cours à 200 jours (MM200) des cours qui place l'indice suisse SMI en fait dans la même position que FTSE100 de Londres vis à vis de cette MM200... et que le CAC40 à peu de choses près.

Toujours par rapport à cet indicateur, le DAX à Francfort offre une résistance à la baisse supérieure puisque l'indice ne chute que de - 1,48 % et se trouve encore près de 4 % au-dessus de sa MM200. Le graphe ci-dessous vous donnera les évolutions relatives sur 6 mois glissants avec toutes les places en zone négatives désormais sauf Francfort et New York, mais le positionnement relatif par rapport à leur tendance propre montre bien où 'les coups' ont porté le plus durement ces derniers temps (cliquer sur les graphes pour les agrandir)

Le second graphe vous montre par contre le tir groupé sur les indices européens par rapport au Dow Jones qui reste comme en lévitation depuis début Août semblant frôler la correctionnelle sans y tomber.

La trame de cette News du soir et de fin de semaine reprend à partir d'ici celle décrite longuement hier les éléments vous étant dorénavant connus Les hantises du subprime et credit crunch de retour en étant toujours le point central. Nous nous bornons ci-après à en retracer les évolutions par rapport à hier et amenons les précisions restant à valider à l'heure de l'envoi de notre dernière Newsletter ce jour: 

Le fait notable Déclencheur: les Banques centrales du Japon au Canada ont réalisé hier des opérations pour satisfaires les marchés en proie à un manque de liquidités alors que la FEd et la BCE ont continué ce jour suivi par des banques centrales à travers la planète comme en Norvège ou en Australie pour ne citer que quelques exemples. Sur le marché interbancaire représentant le marché monétaire au jour le jour (prêt pour le lendemain donc), l'opération de 94 Mds € d'hier pour la BCE  a été suivie d'un appel d'offres sur 3 jours qui a été satisfait en totalité à hauteur de 61 milliards €, la Banque centrale Européenne retirant donc 33 milliards 'du circuit' mais en alloue donc toujours désormais à titre de fonds d'urgence montrant que la crise se prolonge dans la durée.

  • * Afin que vous puissiez vous faire votre idée par vous mêmes face aux appels au calme ou aux procédés alarmistes, et sans (trop) rentrer dans les détails techniques :  Les réserves des banques auprès de la BCE ont augmenté hier à EUR286,899 milliards, pour une moyenne de EUR238,732 milliards et contre un minimum de EUR191,862 milliards requis par la BCE. Les besoins de liquidités issus des facteurs autonomes ont diminué à EUR250,425 milliards, contre EUR251,843 milliards jeudi (source : Dow Jones Newswires)

Devant les rumeurs d'enquête selon le Wall street Journal de la part de la SEC (Gendarme de la bourse US) sur les subprimes au sein des plus grandes institutions financières comme Goldman Sachs ou Merill Lynch, le grand gagnant du jour aura été le marché obligataire des emprûnts d'Etat dans un mouvement de fuite vers la qualité (de crédit) qui vous est désormais familier.

L'or a repris la totalité de sa perte d'hier alors que l'argent grimpe de + 2 % mais reste encore en perte sur les dernières 48 heures. Le marché des changes a réussi à se stabiliser, les devises à taux fort reprenant le dessus sur les devises à taux faibles (dollar/ yen ou Euro/yen ou encore /euro Franc suisse) montrant que les débouclages de carry-trade en cascade ou préventif sont a priori interrompus...

Le pétrole qui avait chuté lourdement se stabilise également sous les 71 $ le baril dans des anticipations sur un impact sur la croissance économique qui montre qu'une large part du prix du pétrole tient dans des positions a priori purement spéculative, le cours se dégonflant à mesure que l'aversion au risque s'exprimait.

Pour l'or et l'argent il convient d'être prudent pour réaliser de telles conclusions comme nous l'avons vu le , le Dow Jones étant actuellement également stabilisé autour des 13 200 en légère baisse.

On en oublierait presque que la production de l'industrie française est ressortie en baisse de - 0,5 % en juin et que les prix à l'importation aux USA ont grimpé de + 1,5 % en juillet (6ème mois de hausse d'affilée)  contre + 1 % attendu, ce qui porte la hausse sur un an à + 2,8 % (les prix à l'export prenant + 3,9 %)

Le porte-parole de la Maison-Blanche a fait état d'un communiqué stipulant que l'ensemble des conseillers économiques étaient en alerte sur le sujet, la BCE faisant part d'un communiqué également exceptionnel alors que l'ensemble des banques centrales restent vigilantes.

Conclusion : Crise immobilière ? ... pas seulement, crise du crédit ?... pas uniquement, crise du risque crédit quelqu'il soit ? ... un peu plus effectivement... crise économique ? ...où ça ?! ...mais surtout début de crise monétaire, la concertation entre banques centrales montrant par les actes ce que d'aucun limitait jusque là à un problème purement sectoriel. En attendant les articles à suivre de ce week-end, relisez les articles sur la monnaie et les 2 editos,

à tout hasard...

Publié dans ACTUALITES BOURSE

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