Bourse : les bulls relèvent la tête
Le démenti concernant la rumeur sur la Chine est-elle entrain de clore l'épisode qui a débuté à partir de celle concernant la Banque Nationale Suisse (BNS) ?
L'Europe et l'euro sont au coeur des craintes actuelles du marché mais le jeu sur le marché des changes est un peu plus subtil. La simple baisse de la monnaie unique contre les autres devises n'explique pas aussi simplement que cela les variations du reste des marchés en ce mois de mai. Les annonces parfois spectaculaires des gouvernements en matière de gel des dépenses, le Krach éclair, la décision de la BCE de se porter à l'achat des obligations du Sud de l'Europe et le plan de l'UE et du FMI constituent un menu copieux qui a assez naturellement relégué ces aspects de parités monétaires au second plan pour le public.
Ces dernières heures ont pourtant une nouvelle fois été édifiantes sur la mécanique à l'oeuvre et ce point est à replacer aux premières loges à nouveau. Tant que l'euro baisse contre la plupart des grandes monnaies sans affecter conjointement l'euro-yen et le dollar-yen, la résistance des marchés actions et de beaucoup d'actifs est importante mais si les 2 grandes devises mondiales ($ & €) perdent de la hauteur contre yen, les dégagements apparaissent et ce, même si l'euro grimpe contre d'autres devises (£, franc suisse, etc), une configuration détaillée dans l'article sur le carry-trade du 20 mai dernier.
Pour mémoire également, nous sommes entrés dans cette zone difficile pour les marchés à partir d'un contexte de rupture qui s'est généralisé sur le marché des changes notamment à partir d'une rumeur concernant la non intervention de la BNS sur l'euro-franc suisse impliquant ensuite le yen (point largement rappelé en introduction de l'article sur le Krach éclair du 7 mai)
La faiblesse observée hier soir en fin de séance à Wall Street et dans la nuit procède du même phénomène, les dégagements s'alimentant d'une rumeur (Financial Times) concernant la remise en cause par la Chine de sa politique de diversification de ses réserves de change (les plus importantes au monde à près de 2 500 milliards $) en faveur de l'euro envoyant l'euro-yen sur un nouveau plus bas à 108,79 et faisant craindre une rechute des bourses. Le démenti chinois a inversé la tendance. L'euro-yen reprend plus de 2,50 %, une des plus importantes hausses depuis le début d'année, et le dollar-yen enregistre sa plus forte hausse depuis le 24 mars avec un impact dès l'ouverture et une clôture à + 3,42 % pour le CAC40 (alors que la parité €/£ reste impassible)
→ Pour les aspects graphiques et décisionnels évoqués hier, tout est plus simple et rapide :
L'essentiel de l'information à obtenir concernait la position par rapport au gap ouvert hier et le déclenchement du signal haussier au-delà de la résistance oblique baissière capable de ramener les cours sur la résistance suivante, signal obtenu très tôt en matinée (rond vert). Pour la dernière séance de la semaine, la résistance orange vers 3 550 (3546 exactement) reste pertinente mais 3 576 est le seuil au-delà duquel une autre série d'ordre stop pour les vendeurs est susceptible de 'sauter'. C'est là que les acheteurs pourraient aller 'titiller' de manière décisive une nouvelle fois les vendeurs et les pousser à la faute, point de passage obligé de toute façon avec la moyenne mobile à 20 jours et qui libérerait une nouvelle fois un peu de champ.