Bourse : un vent frais venu d'Amérique
Les indicateurs en provenance des USA concernant le mois de mai continuent à faire pâlir les opérateurs après la mauvaise mouture délivrée hier en fin de séance à la bourse de Paris. Les créations d'emploi dans le secteur privé selon l'enquête ADP s'élèvent à 38 000 atteignant tout juste 20 % du chiffre d'avril alors que le consensus escomptait peu ou prou une stabilité.
L'activité du secteur manufacturier tombe à 53,5 contre 57,6 attendu et après 60,4 au mois d'avril, soit le rythme de croissance le plus faible depuis septembre 2009.
La composante du carnet de commandes s'effondre de plus de 10 points à 50,5, c'est à dire à un niveau de quasi stagnation, suivie par une chute de près de 11 points des nouvelles commandes à 51 seulement.
Au plan mondial, la situation est globalement similaire puisque l'indice fond à 52,9 après 55 en avril tiré à la baisse également par les nouvelles commandes qui rentrent de manière de moins en moins soutenue à 51,8 contre 53,8 le mois précédent. En Europe, la situation est équivalente à 54,6 contre 54,8 lors de l'estimation flash publiée il y a quelques jours et après 58 en avril.
L'ISM Index envoie par le fonds le CAC 40 en baisse de 1,05 % à la clôture qui clôture sur un avalement baissier propre à pouvoir relancer la dynamique baissière qui s'est mise en place début mai.
Le S&P500 à Wall Street lâche 2,28 % à 1314,56 points au plus bas depuis le 19 avril annulant l'ensemble des gains des 4 dernières séances et encore plombé par la dégradation de la note grecque par Moody's qui franchit un cap psychologique en faisant déraper la Grèce de la note 'B' à 'C', soit une baisse de B1 à Caa1 avec perspective négative, actant plus sérieusement le risque de défaut (ré-échelonnement, moratoire, restructuration etc...) Le risque d'assister à un nouveau gap baissier est présent.