CAC 40 : figure de creux en formation ?
Sans grande parution statistique aujourd'hui et face à un score étriqué et hésitant à la bourse de Paris (CAC 40 : + 0,15 %), nous allons poursuivre l'examen débuté hier de la configuration à très court terme dans la zone de la moyenne mobile à 200 jours (médaillon ci-contre) sur laquelle les cours ont trouvé leur support en séance.
L'exercice est d'autant plus important que beaucoup d'indicateurs que nous suivons habituellement ou par périodes sont actuellement beaucoup moins "parlants". Les indicateurs 'fonctionnent' à certains moments, c'est à dire qu'ils sont représentatifs d'un mouvement à un instant 't', mais à d'autres ils sont inexploitables, voire 'traîtres'. Il faut savoir en tenir compte. Citons par exemple :
- la corrélation avec la bourse de Francfort. DAX35 et CAC40 sont en fait désunis depuis quelques séances.
- la réactivité aux soubresauts de la bourse de New York est très instable. Tantôt, le marché prend ses bénéfices en Europe de manière très appuyée, tantôt la baisse de Wall Street comme hier soir (-1,04%) a un impact finalement limité sur la bourse française qui a été très résiliente à l'ouverture ce matin.
Quant à l'indice VIX ou au secteur des semi-conducteurs longuement traités ces dernières semaines, inutile de faire des redites. Enfin, les opérateurs sont très fébriles notamment dans l'attente jeudi du sommet européen extraordinaire auquel a été convié le Président de la BCE, ce qui nous place toujours dans un contexte où tout peut se jouer à peu de choses.
→ Conservons l'unité de temps vue hier en élargissant le champ de vision pour comprendre comment les prix se structurent et à travers eux cerner un peu mieux le rapport acheteurs / vendeurs.
Les divergences haussières étudiées hier ont porté leurs fruits avec la réalisation d'un nouveau plus haut. Néanmoins sur 3 631/3 633 points (vert) les vendeurs ont fortement renvoyé les cours remettant en cause la qualité de la configuration vue hier, notamment sur les indicateurs.
La position est précaire.
Seule la finalisation d'une ETEI (épaule-tête-épaule inversée - courbes vertes en pointillés) et sa validation à partir du franchissement de la ligne de cou mettrait en ligne de mire un retour sur le gap de vendredi dernier.
A défaut et particulièrement sous 3570/3580, le risque de glissade complémentaire est prononcé. C'est à dire : en cas d'échec à matérialiser clairement un premier support sur 3 631/33, les acheteurs pourraient être tentés de 'jeter l'éponge' une nouvelle fois.