La croissance mondiale démarre 2011 sur un bon tempo
L'indice d'activité du secteur des services aux USA (ISM Services) a largement dépassé les attentes pour le mois de janvier à 59,4 après 57,1 fin 2010 et retrouve ses plus hauts de 5 ans et demi. La composante des nouvelles commandes grimpe à 64,9 contre 61,4 en décembre, soit près de 10 points au-dessus de leur niveau du mois de septembre.
Sur le plan mondial, le profil d'évolution du secteur est quasi identique à l'indice américain (courbe bleue ci-dessous), l'indice JPMorgan Global Services PMI retrouvant son rythme de croissance le plus fort depuis juin 2007 à 58,2 en janvier après 56,9 le mois précédent.
En Europe, la dynamique est un peu moins forte et surtout plus disparate. L'indice PMI des services de l'Euroland (en bleu graphique à gauche ci-dessous) progresse encore à 55,9 contre 54,2 en décembre grâce à la France et à l'Allemagne. L'Irlande sort la tête de l'eau temporairement mais la 3ème et 4ème économie européenne, l'Italie et l'Espagne, évoluent en légère en zone de contraction ce qui a un impact assez important sur l'emploi du secteur.
Globalement, c'est à dire en cumulant les indicateurs avancés du secteur manufacturier publiés il y a 2 jours et ceux du secteur des services d'aujourd'hui, l'indice mondial JPMorgan Global PMI (All-industries) gagne encore 1,3 point en janvier à 58,3, ce qui correspond au rythme de croissance le plus rapide depuis le mois d'avril 2006.
L'Europe suit un peu à l'arrière-plan. L'indice PMI Composite (secteur manufacturier + services) de l'Euroland retrouve ses sommets de début 2010 à 57 contre 55,5 en décembre. Ces chiffres définitifs sont supérieurs aux estimations publiées il y a quelques jours notamment en Allemagne, qui déjà à très haut niveau, a vu l'ensemble de l'activité de ses secteurs être encore réévalué de 60 à 61,3 en janvier.
La croissance se renforce donc sur le plan mondial et les indicateurs européens laissent présager un renforcement de la croissance du PIB de l'euro zone en ce début 2011.
Ces indicateurs avancés ont un intérêt sur le plan macro-économique car ils permettent d'avoir un temps d'avance sur la direction des PIB futurs mais les chiffres du secteur des services agissent moins sur les cours de bourse de manière générale dans la mesure où celui-ci a une inertie beaucoup plus grande que le secteur industriel qui renseigne de manière plus réactive sur l'évolution du cycle économique.
Dans la configuration actuelle des marchés, les nombreuses publications du jour n'ont eu que peu d'impact, tout particulièrement sur le CAC40 dont le sort en était jeté dès les premières minutes de cotations avec la rupture de 4040-4050 qui a renvoyé aussitôt l'indice sur le gap d'avant-hier sur 4019 pour le reste de la séance (clôture en baisse de 0,74 % à 4036,59 points)
Configuration du CAC 40 à court terme donc inchangée dans l'attente des chiffres de l'emploi demain à 14H30 (148 000 créations d'emplois attendues en moyenne) A consulter : CAC 40 – Flash trading