Confirmation du rebond avec les résultats des sociétés et les 2 Présidents

Tout d'abord, la clôture d'hier soir du Dow Jones (- 0,38 %) n'aura pas eu d'impact sur l'ouverture des places en Europe, la plupart prenant directement le chemin de la hausse avec des gap partout pour les principales bourses de l'euroland, DAX compris qui prend + 1,57 % ce soir à Francfort. Zurich et Londres, hors zone Euro, ont progressé mais n'ont pas connu ce petit 'assaut' haussier en matinée.
Le soutien est venu comme hier des résultats semestriels de bonne facture à l'image de PPR (Pinault Printemps Redoute) qui gagne + 4,14 % suite à des résultats supérieurs aux attentes et à des anticipations favorables concernant l'activité en cours avec de nombreuses affaires peu touchées par la crise. Par ailleurs le fait de connaître enfin lundi l'issue de la fusion Suez-GDF aura à nouveau dopé ces 2 titres. Les sociétés sont ainsi revenues plus nettement dans le viseur des opérateurs alors que l'entrée dans la crise les avaient complètement occultées. Sortie de 'purge' en vue ? Nul ne sait mais voici un élément fondamental assez positif..
.... qui s'est accompagné d'une salve de statistiques globalement encourageantes :
- - Les commandes à l'industrie aux USA ont augmenté de 3,7% en juillet contre 1,0% en juin et contre + 0,8% anticipé. Les commandes de biens durables ont progressé de 6,0% (révisé de 5,9%) contre + 1,8 % le mois précédent.
- - Les revenus des ménages US ont progressé de + 0,5% en juillet (plus forte hausse depuis mars) et les dépenses de + 0,4% en juillet contre + 0,4 et + 0,2 % en juin.
- - l'indice PCE central des prix à la consommation (hors produits alimentaires et énergie) a augmenté de + 0,1% le mois dernier contre + 0,2% en juin et + 0,3 % anticipé soit une hausse de + 1,9 % sous la barre des 2 % considérée comme maximum par la FEd dans sa mesure de l'inflation et aussi un plus bas, en rythme annuel, depuis mars 2004. En 'global' (avec énergie et alimentation) la hausses est aussi de + 0,1% sur un mois après +0,2% en juin mais s'élève à + 2,1 % contre + 2,3 % en juin. Voilà en tout cas qui n'est pas de nature à motiver une hausse des taux pour combattre l'inflaiton (l'estimation d'inflation pour la zone euro s'est établie à + 1,8 %). Petit tour par la Russie .. qui affiche une prévision de hausse de + 8,5 % sur l'année soit un point de plus que la prévision de croissance.
- - l'indice des directeurs d'achat (PMI) de Chicago pour d'août est ressorti à 53,8 contre 53 attendu et 53,4 en juillet et 60,2 au mois de juin, signalant une hausse de l'acitvité (les 50 étant le 'zéro' en fait de cet indicateur)
- - L'indice du climat des affaires pour la zone euro a progressé en août (surprise avec 1,30 attendu) à 1,41 contre 1,35 le mois précédent.
La résistance de l'économie est là face aux problèmes même si les conséquences sont à découvrir dans les prochaines statistiques, ensuite, contrairement à d'autres périodes force est de constater que les investisseurs sont sortis de leur léthargie attentiste face à la FED, le discours n'étant intervenu que vers 16H00, la dépendance des marchés au discours ayant quelque peu fait mentir pour une fois l'expression de marchés suspendus à ses lèvres.
** Ces éléments sont allés de pair enfin avec le discours de Ben Bernanké, le Président de la Fed, qui a fait part d'une évolution modérée de l'économie au 3 ème trimestre, soulignant que si la Fed ne volerait pas au secours des prêteurs et des investisseurs elle ferait le nécessaire en cas de répercussions sur l'économie, discours relayé par G.W BUSH, qui a tenu le même discours en proposant des aides pour renégocier les prêts des ménages US en prise avec les crédits subprime. En allant plus loin, on note cependant que de nouvelles baisses dans l'immobilier sont attendues si les conditions actuelles persistent et que la FEd prend en compte l'évolution des marchés en tant qu'élément pouvant affecter l'économie dans un second temps (se préservant ainsi toute latitude), le Président Bush mentionnant pour sa part qu'il faudrait du temps pour résorber la crise.
Le CAC 40 clôture en hausse de + 1,25 % à 5662,70 points dans des volumes en hausse portés par les résultats, les perspectives des sociétés, les statistiques ci-dessus et le sentiment que la crise est là, durable, longue encore...les marchés donnant l'impression de commencer naturellement à vivre avec...