Bourses : pause en Europe en l'absence de New York

En Allemagne, l'indice manufacturier est tombé à son plus bas en 18 mois, alors que celui en France est passé de 53,3 en juillet à 52,5 le mois dernier suite à une baisse des commandes en volumes au plus bas depuis janvier.
L'indice des directeurs d'achat du secteur de l'industrie pour l'Euroland est tombé à 54,3 ( + bas depuis 1.1. 06) contre 54,9 en juillet et 54,2 attendu.
Au Japon, alors que les économistes attendaient une hausse de + 11,5 % au 2nd trimestre des dépenses d'investissement, celles-ci sont tombées à - 4,9 %, soit la première baisse en rythme annuel depuis 4 ans, faisant suite à d'autres statistiques estivales assez peu encourageantes pour un pays cherchant à sortir de la déflation depuis des années.
Petite séance mais prolongement de grandes déclarations et d'explications :
L'indice des directeurs d'achat du secteur de l'industrie pour l'Euroland est tombé à 54,3 ( + bas depuis 1.1. 06) contre 54,9 en juillet et 54,2 attendu.
Au Japon, alors que les économistes attendaient une hausse de + 11,5 % au 2nd trimestre des dépenses d'investissement, celles-ci sont tombées à - 4,9 %, soit la première baisse en rythme annuel depuis 4 ans, faisant suite à d'autres statistiques estivales assez peu encourageantes pour un pays cherchant à sortir de la déflation depuis des années.
Petite séance mais prolongement de grandes déclarations et d'explications :
- - Selon le patron du conseil économique de la Maison blanche, les marchés monétaires ont la possibilité de se sortir seuls de la crise du subprime. En chiffrant à 2,5 millions le nombre de foyers susceptibles de se voir saisir leur habitations, il estime que les 3/4 arriveront à la conserver via renégociation et arrangement amiable...
- - Quant au Commissaire des Affaires Monétaires de l'Union Européenne, J ALuminia, celui-ci estime que la zone Euro serait touchée l'année prochaine dans la progression de son P.I.B, insistant sur la clef de la 'confiance'.
- - les économistes : P.Artus s'apprête à sortir un livre mettant en cause les banques centrales "Les incendiaires. Les banques centrales dépassées par la mondialisation" (source : Challenges), le débat faisant rage et mettant en cause le système monétaire et ses bases. (cf. articles sur la Monnaie)
- - Le centre de recherche 'EDHEC Risk and Management' a également publié aujourd'hui une étude dans laquelle la responsabilité des 'fonds spéculatifs' est désengagée alors que les autorités politiques françaises et allemandes les désignaient ces dernières semaines. Conclusion : problème de régulation avec des fond d'investissement les plus régulés qui ont été les plus touchés alors que ceux les moins régulés incluant les 'hedge funds' sont mieux diversifiés et moins risqués suivant l'étude mais aussi crise de confiance dans l'information financière et difficulté à apprécier la solvabilité des établissements de crédit, la crise de liquidité interbancaire et l'intervention des banques centrales n'ayant par ailleurs rien à voir, selon eux toujours, avec les 'hedges funds'.
Pour notre part, sans préjuger des nouvelles statistiques nous voyons mal comment avec un flot continu et en hausse de défaillances depuis des mois, les marchés du crédit vont s'affranchir de nouvelles pertes dans un système qui a été touché en son coeur avec une mise sous perfusion par les banques centrales. Cette crise est la suite de celle rencontrée en février/mars et porte sur le risque crédit et l'aversion au risque de manière générale alors que la complaisance en la matière était à son maximum au tournant de l'année. Le 'terrain' renvoyant à la sphère financière les difficultés, un retour dans l'autre sens est le risque majeur pour l'économie. Plus nous comptabilisons les saisies mensuelles, plus le risque d'avoir un symbole touché de grande ampleur s'accroît et même si les fonds de BNP ont finalement tous réouverts avec des pertes inférieurs à - 2%, une nouvelle d'une taille supérieure ou plus large recèle un potentiel de panique (fondée ou infondée in fine) pouvant amener les marchés à emboîter le pas des désengagements en cascade, débouclant à la hâte effets de levier sous le coup d'appels de marge et de nécessité de couvertures de pertes à d'autres endroits. Le risque est ici en croissance constante alors que celui lié à l'impact sur l'économie reste 'en surveillance'. Nous nous appuyons dans cette appréciation notamment sur une information de Federal Deposit Insurance Corporation, régulateur bancaire et l'assureur des dépôts bancaires des banques américaines qui indique que les retards de paiement étaient en hausse de + 36 % au 2nd trimestre soit le bond le plus important en 16 ans.
Cette semaine sera marquée jeudi par l'annonce de la politique monétaire et des taux de la BCE dont on attendait une hausse et qui devrait suivant les anticipations des économistes procéder à un maintien des taux à leur niveau compte tenu des difficultés actuelles.
Cette semaine sera marquée jeudi par l'annonce de la politique monétaire et des taux de la BCE dont on attendait une hausse et qui devrait suivant les anticipations des économistes procéder à un maintien des taux à leur niveau compte tenu des difficultés actuelles.