Wall Street : souffle coupé après le PIB et la Fed
Après avoir plongé sur les 4 942 points pour refermer un petit gap laissé ouvert le 25 avril (au niveau de la moyenne mobile à 90 jours) et repartir à la hausse suite à trois statistiques US meilleures qu'attendues, l'indice parisien termine en hausse de + 0,39 % à 4 996,54 points dans des volumes comparables à ceux d'hier, les investisseurs restant dans l'attente au moment de la clôture de la décision de la Fed sur les taux à 20H15.
La hausse du jour aura été portée par :
- Une croissance du PIB (Produit intérieur brut ou activité générée sur le sol US) supérieure aux attentes (+ 0,5 %) pour le 1er trimestre à + 0,6 % (annualisés) soit au même rythme qu'au dernier trimestre de l'an dernier avec une chute de - 26,7% des dépenses de construction résidentielle et un ralentissement de la croissance des dépenses de consommation de +2,3% à 1 % en un an, soit au plus bas depuis le 2ème trimestre 2001 (alors en période de récession)
La part des investissements des entreprises est restée terne mais le niveau des stocks a permis d'arriver à ce chiffre 'moins pire qu'attendu'.
L'indice d'inflation dit 'PCE' de base (donc hors alimentation et énergie) lié à la consommation des ménages de cette donnée statistique, a pris + 2,2% après 2,5% au 4 ème trimestre. Le ralentissement de la hausse est plus important pour l'indice global qui passe d'un trimestre à l'autre de + 3,9 à + 3,5 %
- l'enquête ADP a montré par ailleurs que 10 000 emplois auraient été créés en avril dans le secteur privé US, une bonne surprise par rapport aux - 60 000 destructions attendues et aux - 75 000 anticipés par le consensus de marché pour les chiffres officiels à paraître vendredi.
- enfin, l'indice PMI d'activité de la région de Chicago est resté pour avril en zone de contraction (sous les '50' donc) à 48,3 mais au-delà des 47,5 attendus et après 48,2 le mois précédent. L'indicateur NAPM mesurant l'activité économique de la région de New york est également en zone de repli pour le 3 ème mois d'affilée.
Conformément aux anticipations, la Réserve Fédérale US aura abaissé son taux directeur de 0,25 % à 2 % pour faciliter le redressement économique et amortir les chocs violents liés à la crise du crédit et à l'immobilier en particulier. Le doute s'installe en fait sur la suite des évènements : est-ce une dernière baisse ? .. a priori non puisque qu'il est fait état d'un suivi très rapproché des marchés notamment du crédit et que l'institution reste ouverte à toute mesure complémentaire et a noté une activité 'faible'. Est-ce pour rester ferme vis à vis de l'inflation ? a priori non plus véritablement puisque le ton ne se durcit pas à ce propos.
La Fed continue donc le pragmatisme vis à vis des statistiques à venir et son adaptation aux évolutions futures en restant sur un scénario de taux bas susceptibles de fournir une croissance modérée dans un contexte d'inflation espérée en affaiblissement mais qui recèle des incertitudes élevées suivant son communiqué.
Le Dow Jones termine en baisse de - 0,09 % à 12 820,13 points à l'issue du meilleur mois boursier depuis 1 an. Les résistances vues dans Dow Jones - Analyse Graphique ont joué à plein. D'autres moteurs à la hausse vont être nécessaires à New-york... et un peu plus de volumes à Paris pour continuer la progression.
Demain, la bourse de Paris est fermée pour le 1er mai mais New-york continue (comme ce site bourse) avec l'indice ISM pour l'activité manufacturière et des chiffres sur l'inflation.