Actualité - Bourse : refroidissement

Publié le par Apprendrelabourse.org

La première heure de cotation en Europe a été très négative dans le prolongement d'un week-end qui a  été centré sur quelques piqûres de rappel liées à la crise du crédit.

 Dès vendredi soir, la clôture du Dow Jones dénotait une dernière séance incertaine avec la dégradation de 10 crans de la notation du  réhausseur de crédit CIFG, filiale de Natexis et des Caisses d'Epargne, faisant courir les rumeurs les plus vives à son sujet. Ce jour, Bradford & Bingley, spécialiste du crédit immobilier britannique fait reparler également de lui avec un bénéfice sur les derniers mois divisés par 2 et une augmentation de capital réalisée avec une forte décote alors que celle-ci avait déjà été initiée dans l'urgence il y a quelques semaines. Le patron de la société a démissionné hier. Le titre termine en baisse de - 24,08 % à Londres.

Enfin, aux USA, le patron de Wachovia, peu connue du grand public mais 5 ème banque commerciale US et 1ère sur le segment de l'immobilier commercial,  a été débarqué par son conseil d'administration. Si aucun nouveau fait précis n'est invoqué en lien direct avec cette décision mais fait suite à une liste de déboires accumulés ces derniers mois ayant nécessité notamment une recapitalisation de la banque à hauteur de plus de 11 milliards $, l'information jette toutefois un froid. La baisse du titre aux alentours de 3 % affaiblit l'ensemble du compartiment des bancaires.

Le CAC 40 termine en baisse de - 1,58 % dans des volumes assez restreints à 4 935,21 points alors que le Dow Jones reperd environ 1 % vers 18 heures de Paris.

Les marchés actions ont été très peu sensibles aux statistiques du jour avec en point d'orgue, l'indice ISM d'activité du secteur manufacturier US qui est ressorti en hausse à 49,6 après 48,6 en avril et au-delà des 48,5 attendus. Il s'agit néanmoins du 4 ème mois consécutif en zone de contraction d'activité.
Les commandes remontent à 49,7 au plus haut de l'année et la production repasse les 50 à 51,2 au plus haut depuis février, la composante de l'emploi reste par contre déprimée à 45,6. L'export reste toujours très bien orienté avec un plus haut de l'année à 59,5 confirmant les éléments à ce sujet vus au travers d'autres données statistiques ces derniers temps. Sans surprise les prix payés ressortent à 87 contre 76 en janvier et 84,5 en avril.

Les dépenses de construction pour avril à - 0,4% contre - 0,6 % attendu et - 0,6 % (révisé de - 1,1 %) pour le mois précédent, n'ont pas permis non plus d'infléchir la tendance du jour.

En Europe, l'indice PMI manufacturier des directeurs d'achat est ressorti à 50,6 au plus bas depuis août 2005 après 50,7 en avril légèrement au-dessus des 50,5 attendus. L'Espagne confirme la décélération rapide de son économie avec un chiffre qui tombe à 43,8 contre 45,2 le mois précédent. Celui de la France se redresse à 51,5 après 50,7. Pour la Chine, l'indice reste soutenu mais passe de 59,2 en avril à 53,3. La Suisse reste 'solide' par contre à  55,7.

On fera attention à la clôture de Wall Street ce soir notamment vis à vis des plus bas des 22 et 27 mai dernier.


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