Bourse : entre matières premières et lehman Brothers
La séance du jour qui aura vu le CAC 40 perdre - 0,23 % à 4 283,66 points a été centrée à nouveau sur Lehman Brothers qui a décidé d'avancer la publication de ses résultats au lieu du 18 septembre pour tenter de mettre fin aux spéculations les plus vives.
La perte nette pour le dernier trimestre fiscal a été estimée à 3,9 milliards $ soit 5,92 $ par action. Les revenus ressortent négatifs de près de 3 milliards. L'essentiel des mesures de restructuration concerne la vente et la réduction des activités dans l'immobilier commercial et résidentiel en matière de prêts ainsi qu'en matière de gestion d'actifs. Entre 20 et 30 Mds $ sont attendus de ces ventes.
Autre mesure : le dividende passe de 0,68 $ à 0,05 $. La banque publique sud-coréenne KDB a par ailleurs annoncé officiellement la fin des entrevues visant à réaliser un investissement au sein de la banque d'affaires américaines. Le titre perd encore - 6,93 %, Fannie Mae - 14,14 % et Washington Mutual, une autre grande banque prise dans la tourmente, - 29,70 % avec également une mise sous perspective négative de la notation de sa dette par S&P.
Le bilan pour le compartiment bancaire est globalement stabilisé avec une perte de - 1,42 % qui limite la progression du Dow Jones à + 0,34 % à 11 268,92 points.
Le reste du panorama global continue 'sa glissade' avec l'once d'or qui a touché un plus bas à 751,90 $ en baisse de 2 %. L'argent métal cède - 4 % à 10,66 $ tandis que l'euro continue son repli sous les 1,40 $ contre la devise américaine.
→ L'info du jour est ainsi constituée au-delà des affres du monde bancaire, par le retour de l'indice global des matières premières CRB sur ses plus hauts de 2006.
Pour la Russie dont la puissance économique est largement basée sur l'énergie et les matières premières, cette évolution récente devient encore plus défavorable pour son marché boursier (graphe n°2) qui s'est retourné à la baisse tout récemment :
L'inflation par les prix de l'énergie et de l'alimentation est ainsi entrain de se calmer à la base avec des indices statistiques nationaux qui devraient commencer à le montrer ces prochaines semaines, le temps que les effets à travers l'économie se diffusent.
Nous prendrons d'ailleurs connaissance demain pour les USA des prix à la production pour août avant le rendez vous vendredi avec les ventes au détail.
La France a vu une progression surprise de sa production industrielle en juillet de + 1,2 % sur un mois. Le déficit commercial s'est par ailleurs contracté pour ce même mois.