Dow Jones : signaux contradictoires
Le CAC 40 finit en baisse de - 0,81 % à 4 249,07 points alourdi par les valeurs bancaires qui corrigent dans le sillage de Lehman Brothers dont le titre continue sa chute libre en baisse de - 41,79 % sous les 5 $. Le Dow Jones aura réussi à inverser sa tendance baissière sur la séance en fin de journée avec un score final de + 1,46 % à 11 433,71 points qui le replace juste sous sa moyenne mobile à 20 jours à la faveur notamment d'une hausse de 11,65 % de General Motors dont le titre a énormément souffert ces derniers mois comme les bancaires.
L'instabilité est grande, très grande, les mouvements erratiques dans un marché en proie aux rumeurs et où aucun consensus réel n'émerge. L'écart entre les plus pessimistes à la suite de la nationalisation de Fannie Mae et ceux au contraire y voyant un socle pour une hausse ultérieure est extrêmement grand. La volatilité gagne avec des valeurs phares dont beaucoup sont 'au tapis' et qui à la moindre nouvelle ou spéculation dans un sens ou dans un autre engendre des décalages de cours importants pouvant déstabiliser l'ensemble de la cote.
→ Dernier élément en date, le possible rachat de Lehman par Bank of America selon le WSJ.Com qui a redonné du tonus à la valeur. A suivre demain.
Sur le marché actions, l'information est double :
- comme le montre le graphe du Dow Jones ci-dessous, l'indice US a réalisé un test très intéressant de son support 11 100 / 11 250 avec une mise en position tout aussi intéressante à un point clef pour poursuivre éventuellement la hausse demain. La statistique sur les ventes au détail pour juillet à 14 heures 30 (et donc la résistance ou l'affaiblissement de la consommation US) devrait nous renseigner assez rapidement sur l'orientation du marché après les créations d'emplois vendredi dernier en plus de l'orientation que prendra le titre Lehman.
- par contre, le titre de la banque Merrill Lynch, dont le logo est repris en haut à gauche et qui représente le taureau ('bull' en anglais soit le symbole du marché haussier, par opposition au Bear, l'ours, pour le 'camp' des baissiers) vient de connaître une des plus difficiles séances de son histoire qui ramène après une chute de - 16,61 % le titre sur des niveaux plus vus depuis 10 ans au plus fort de la crise asiatique.
Nous avons vu ensemble à plusieurs reprises l'aspect 'précurseur' de ce titre sur la tendance. Il convient de le garder en tête même si cet indicateur est un peu perturbé sans doute par les tourments du crédit hypothécaires actuels qui peuvent affaiblir sa qualité.
Les contre-pieds avec les bancaires sont le lot quotidien. La probabiltié d'avoir prochainement un week-end 'Lehman' après celui de Bear Stearns et Fannie Mae se profile de plus en plus dans les esprits, une solution devant être trouvée pour pouvoir 'libérer' le marché.