Les bancaires US reprennent leur respiration
L'indice d'activité manufacturière de la région de Philadelphie reste en zone de contraction très nette à - 35 mais remonte légèrement par rapport au - 41,3 enregistrés en février. Il s'agit par ailleurs d'une relative bonne surprise puisque les attentes se situaient à - 39.
L'indice des indicateurs avancés de l'économie américaine recule par contre de - 0,4 %, un peu moins qu'attendu (-0,6%) après une progression de + 0,1 % en janvier. Tout ceci laisse perplexe quant à un rebond de l'ensemble de l'économie même si la phase de dégradation vive semble, avec ces données, être derrière nous. Les indicateurs avancés pour mémoire compilent plusieurs paramètres comme les permis de construire, les taux d'intérêts, le prix des actions, des données sur le chômage etc... et avaient chuté de - 1 % et - 0,7 % en octobre et novembre respectivement.
Le CAC 40 progresse de + 0,60 % à 2 776,99 points avec AXA en tête qui signe également la meilleure performance en Europe parmi les grosses capitalisations avec ING et sa consoeur Aegon à Amsterdam à plus de 10 % de gains chacune.
Wall Street après l'électrochoc d'hier envoyé au marché par la Fed accuse un peu plus le contrecoup avec un repli de - 1,15 %. Le secteur financier reperd près de 8 % et les bancaires en particulier un peu plus de 9 %. On se gardera néanmoins de faire un lien trop hâtif entre la décision d'hier et ce repli des banques ce jour compte tenu du très fort rebond dont elles ont fait l'objet dernièrement et bien avant l'annonce de ces mesures.
Par ailleurs, le principal effet de telles mesures se concentre sur les taux avant tout avec des conséquences sur les devises et les attentes se situent bien au-delà du très court terme. En ce qui concerne le marché obligataire, la tendance d'hier s'est confirmée et s'est même poursuivie sur le marché des changes :
. Le dollar a continué ainsi à s'affaiblir à 1,3655 contre euro et tombe à 94,58 en baisse de près de 2 % contre yen alors que l'once d'or gagne + 1,88% à 953 $. L'indice CRB des matières premières se ranime et repasse en hausse de + 5,31 % sa moyenne mobile à 50 jours.
. Les taux à 10 et 30 ans US remontent très légèrement confirmant la très vive impulsion constatée hier. Les taux à 5 ans des obligations d'Etat US remontent nettement plus confirmant l'orientation donnée sur le rachat d'obligations sur des échéance de long terme et qui devrait 'cibler' en priorité l'échéance à 10 ans sans grande surprise.
Demain, aucune statistique n'est inscrite au programme mis à part une allocution de Bernanké à 17 heures. Ce sera l'occasion de voir techniquement comment se comporte la psychologie après la tentative d'électrochoc envoyée au marché hier par la Fed.
Ci-dessus : taux d'inflation des prix à la consommation (dit 'CPI' =consumer price index) en ryhtme annuel pour les USA en février (en bleu / en orange : taux d'inflation hors énergie et alimentation)