Economie - USA : hausse du taux de chômage
Les destructions d'emploi au mois d'août se sont réduites à 216 000 contre 230 000 anticipé, un chiffre en retrait par rapport aux mois précédents mais encore supérieur à la phase d'entrée de crise du marché du travail durant les 3 premiers trimestres 2008 selon le 1er tableau ci-dessous (en milliers)
Les révisions pour les mois précédents ont cependant été défavorables puisque le mois de juin a été revu à 276 000 pertes d'emplois contre 247 000 initialement annoncées et mai a été révisé de - 443 000 à - 463 000, de sorte que sur 3 mois les chiffres sont supérieurs aux anticipations.
Source : www.stat/bls.gov
Le taux de chômage progresse de 9,4 % à 9,7 % en un mois au plus haut depuis juin 2003.
Le nombre de personnes sans emploi augmente de 466 000 en un mois à 14,9 millions d'individus appartenant à la population active.
- Il faut rajouter à ce chiffre 2,3 millions de personnes dont 758 000 sont désignées comme étant "découragées" (objet de notre article du mois dernier qui montrait une très forte hausse du nombre de ces personnes en un an)
- Il convient également de tenir compte de 9,076 millions de personnes, toujours suivant les statistiques officielles, qui tiennent des emplois à mi-temps pour des raisons économiques, un chiffre à comparer avec les 5,879 millions dans la même situation un an plus tôt (+ 54 %). On observe toutefois une stabilité par rapport à mai 2009.
√ Ces chiffres ont amené le 26 août dernier Dennis Lockhart, le patron du district de la Fed de Dallas, à invoquer un taux de chômage plus proche des 16 % que les 9/10 % publiés de manière "faciale". Ce n'est pas une grande révélation en soi pour les spécialistes, en dehors de l'effet en terme de communication de masse de la part d'un officiel, puisque ces chiffres sont chaque mois publiés.
→ Par contre, sur le fond comme sur un mois l'importance de ces 2 types de population ne varie guère, le constat d'ensemble est donc plus proche d'un enlisement à haut niveau que d'une amélioration même si l'allure de la courbe des destructions d'emploi est plus satisfaisante.
Réaction du marché ?
Une très grande indécision caractérise l'évolution du jour aux alentours de la zone clé signalée hier sur un horizon de très court terme et après parution de la statistique.
Même après l'ouverture de Wall Street, l'incertitude a perduré assez longuement par rapport aux mois précédents.
Le verdict final reste toutefois positif et doit tenir compte d'un long week-end à venir qui n'est habituellement pas un motif ni l'endroit propice pour prendre des initiatives très tranchées.
Le CAC 40 gagne 1,27 % et le Dow Jones + 1,03 % à 9 441,27 points.