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Comme nous l'annoncions dans notre "flash" en cours de journée repris ci-dessous, la séance a été lourde sur l'ensemble des places et continue à l'être puisque le Nasdaq décroche de 1,30 % à l'heure qu'il est. Le CAC 40 termine en baisse de 1,11 % à 5115,52, quasiment au plus bas du jour et très légèrement en dessous de la moyenne mobile à 20 jours (MM20 sur les graphes). Cette MM20 semble donc jouer les amortisseurs pour l'heure alors que nous pouvons valider assez clairement la sortie de biseau que nous supputions depuis quelques jours dans nos articles précédents. Pourquoi ? Tout d'abord la baisse continue d'aujourd'hui et le retour à des volumes plus conséquents - alors même que Dexia faisait appel au marché pour "lever" 1 milliard d'euros (1,2 obtenus finalement)- sont présents. S'agit-il d'une simple "sortie de route" ? L'analyse des indicateurs tout prochainement nous renseignera.
Ce qui est à relever au-delà de cette vision purement graphique des choses est une progression de la productivité au 2nd trimestre aux USA initialement annoncée à + 1,1 % qui est finalement ressortie à + 1,6 %. Mais attention ce rythme de progression annuelle est à comparer aux + 4,3 % du 1er trimestre...
Par ailleurs, la hausse du coût unitaire du travail de +4,9 % au 2nd trimestre contre + 4,2 % initialement annoncé laisse craindre une inflation "sous-jacente" plus forte que prévue. Et lorsque l'inflation est plus forte que prévue, cela peut amener les autorités monétaires à augmenter les taux pour la juguler, ce qui comprime également l'activité.
Plus fondamentalement encore, les 3,50 % de "croissance potentielle" annoncée régulièrement pour les USA correspondent à quoi en fait ? A 1 % de croissance démographique par les naissances et l'immigration + 2,5 % de gains de productivité. Potentielle ? c'est à dire que c'est le niveau auquel la croissance peut être maximale et en même temps ne pas générer d'inflation.
Et là ..que voit-on ? certes sur un trimestre...un gain de productivité inférieur aux 2,5 % et une inflation risquant de déraper avec un coût unitaire du travail qui a évolué, rappelons le, de 5 % sur les 4 derniers trimestres soit le taux de progression le plus élevé depuis 2000.
Augmenter les taux pour juguler l'inflation et amoindrir encore la croissance : voilà la difficile tâche des autorités monétaires. Quand je vous parlais de la ligne de crête entre inflation et croissance, nous avons eu aujourd'hui une explication concrète et même les résultats du Crédit Agricole (bons) n'ont pas réussi à faire progresser le titre de plus de 0,34 % (+ 1 % en cours de séance) en fin de compte.
Il ne faudrait pas que les 6 sociétés du CAC 40 qui annoncent leurs résultats demain soient en-deça des attentes...