Le pétrole : retour sur les plus hauts ?
Si la Banque Centrale Américaine préfère regarder l'indice des prix de 'base' et non l'indice global qui reprend également l'alimentation et l'énergie par essence très volatils pour juger du niveau d'inflation et guider ainsi en partie sa politique de taux d'intérêts, il n'est pas inutile, surtout actuellement dans un contexte de mouvements sur les taux de revoir en données hebdomaires (graphe ci-dessous reprenant pour chaque chandelier une semaine de cotation) l'évolution du pétrole dont le prix va impacter autant les coûts de transport mais également un très grand nombre de produits issus de la plasturgie ou de la chimie notamment.
Avec un pétrole qui grimpe depuis le début d'année pratiquement sans discontinuer, l'inflation totale ou réelle telle qu'elle ressort des facturations payées par les entreprises (la différenciation entre inflation de 'base' ou inflation 'globale' n'ayant pas d'incidence malheureusement ici sur les aspects purement comptables de terrain) est à surveiller dans un mouvement haussier qui rogne inévitablement les marges de nombreux secteurs, réduisant enfin globalement le pouvoir d'achat des ménages particulièrement aux USA, gros consommateurs, dans une période un peu chahutée avec la baisse de l'immobilier.
Arrêté au 30 juin 2007, le graphe vous donne les niveaux essentiels pour le mouvement à venir. La sortie du "triangle-biseau" ascendant (les 2 tracés étant possibles) de ces dernières semaines ouvrira dans un cas un potentiel de repli en direction des 60/62 $ ou bien à la hausse le ralliement des plus haut vers 78/80 $.
En cas de hausse et de retour sur les plus hauts 'symboliques', des anticipations de baisse de la consommation, de hausse des taux d'intérêts par les investisseurs souhaitant protéger leur capital de l'inflation pour son niveau global et non seulement de base ainsi que des anticipations négatives pour l'immobilier ne manqueraient pas de trouver de la place chez un nombre croissant d'opérateurs...le tout pouvant potentiellement affaiblir le marché actions.
De manière générale, la grande question en cas de hausse est : à partir de quel niveau les investisseurs en obligations vont ils accepter le discours d'une Banque Centrale se focalisant sur des prix hors énergie et alimentation ? Nous avons vu en juin qu'ils n'avaient pas besoin de la FED pour faire grimper les taux d'intérêts le cas échéant...et...pour de multiples raisons a priori comme... tout bêtement préserver leur capital de l'érosion de l'inflation des prix ayant augmenté en 6 mois sous l'impulsion de l'or noir.