CAC 40 : légère dérive baissière

Publié le par Apprendrelabourse.org

fotolia-actualit---675198-copie-1.jpgLa production industrielle américaine a progressé de 0,1 % le mois dernier en deçà des 0,9 % enregistrés en janvier. Il s'agit d'un chiffre en ligne avec les attentes puisque le consensus des économistes attendait en moyenne une stabilité, ce qui constitue plutôt un signe de force compte tenu des conditions climatiques vécues alors.

Le taux d'utilisation des capacités de production gagne 0,2 % à 75,7 %.

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L'indicateur d'activité manufacturière pour la région de New York (Empire State Index) présente toutefois un profil moins flatteur avec une baisse de 24,91 à 22,86 sur un mois en mars conforme aux attentes.

→ Les opérateurs n'ont pas pris beaucoup d'initiatives avant la séance de demain qui sera particulièrement chargée :

- ce sera l'occasion pour le marché de prendre connaissance des chiffres de l'immobilier avec les permis et les mises en chantier en février après la baisse de 2 points à 15 de
l'indice NAHB/WellsFargo du sentiment de confiance des constructeurs immobiliers en mars.

- la Fed fera également part de sa décision en matière politique monétaire. Aucune action n'est anticipée sur les taux mais le marché attend d'éventuelles précisions sur les modalités de sortie des mesures exceptionnelles prises au plus fort de la crise.

- enfin, en Europe où s'est ouvert aujourd'hui la réunion des ministres des finances de la zone euro (Eurogroup), nous sommes à la veille de la date butoir pour la Grèce qui doit présentater ses mesures de réduction de son déficit pour 2010. Le Conseil pour les affaires économiques et financières de l'Union Européenne (Ecofin) est attendu demain dans la foulée à ce sujet.

- enfin, l'indice ZEW de confiance des investisseurs institutionnels allemands paraîtra demain en matinée.

La bourse de New York est restée stable. Le S&P 500 campe toujours sur ses plus hauts comme les taux des obligations grecques légèrement au-delà de la barre des 6 %, sans donc réelle normalisation encore, et même plutôt erratiques durant la séance.

L'absence d'initiative en Europe s'est traduite notamment à la bourse de Paris par des volumes très faibles et une glissade de - 0,93 % poursuivant clairement la dérive baissière décelée vendredi dernier. Le marché européen est assez touché avec un indice DJ Euro Stoxx 50 qui n'enregistre que 2 hausses sur 50 valeurs (Sanofi et RWE)

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Il est assez difficile de conclure en l'état de manière pertinente à la réelle reprise en main des vendeurs comme nous avions pu déceler celle des acheteurs début février à l'aide de différents indicateurs. L'abstention des acheteurs semble plus à l'oeuvre ici.

Ambiance du jour ? En attente de catalyseur.
 


   → Article paru ce week-end : 

         . Tout savoir (ou presque...) sur les bandes de Bollinger 


  → "De retour de week-end" :    Europe - 2010 - Qui va solliciter le plus les marchés obligataires ?

Standard  & Poor's évalue à 1 446 milliards € le montant des émissions d'emprunts concernant les 46 pays européens pour 2010, soit 52 milliards € en plus qu'en 2009 selon détail des principaux émetteurs ci-dessous. Si le Royaume-Uni reste de loin la première nation à devoir solliciter le marché pour ses obligations, on notera que les 2 pays réputés 'les plus orthodoxes' (Allemagne et Pays-Bas) sont les seuls à enregistrer un accroissement de leurs besoins (hors Russie/Pologne)


Sov-borrowing


Attention à "l'effet d'éviction" compte tenu de montants records pour une situation qui dure depuis longtemps et pour de longs mois encore et malgré l'accroissement des taux d'épargne.

* Qu'est ce que l'effet d'éviction ? Face à des levées de fonds massives de la part du secteur public, la demande pour les obligations du secteur privé a tendance à en pâtir, les obligations d'Etat 'siphonnant' l'épargne disponible sur les marchés financiers de manière générale, un facteur potentiel de réduction de l'investissement productif privé au profit des dépenses publiques de soutien. Devant la raréfaction de l'épargne, les taux peuvent avoir tendance à subir à partir d'un certain point des pressions à la hausse pour les entreprises. Il s'agit d'une forme de 'combat pour l'épargne' en quelque sorte entre les différents acteurs avec son corrolaire et principal risque, la distorsion des taux suivant les différents emprunteurs ou type d'emprunteurs.

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M
<br /> Toujours aussi pédagogique. Merci Gilles.<br /> <br /> <br />
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