La bourse de Paris lâche prise à son tour
L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé de 3 crans la note de la Grèce à BB+ la plaçant sous une perspective négative, ce qui la rétrograde en catégorie 'spéculative' (ou 'junk bond' ou obligation pourrie) Le spread entre les taux grecs et allemands à long terme approche désormais les 7 %, des niveaux sur lesquels les transactions se sont raréfiées. Les taux à 2 ans ne cessent de flamber et ont atteint aujourd'hui le record de 15 % (ci-dessous)
Parallèlement, la note de crédit du Portugal a été abaissée de 2 crans à "A-" par l'agence de notation internationale Standard & Poor's (déficit de 9,4 % du PIB et endettement de 125,9 % en 2009) La note est assortie d'une 'perspective négative'. Sur le marché des CDS, les primes à payer pour s'assurer contre une éventuelle faillite du Portugal ont dépassé celles de la Lettonie et s'approchent de celles de l'Islande. Les taux portugais à 10 ans sont montés à 5,67 %, entrés en zone sensible depuis hier avec un spread avec les taux allemands à 2,60 %
Par contagion également, les valeurs bancaires ont été laminées en Europe avec un lourd tribut payé par les valeurs françaises les plus exposées en Europe en terme de détention d'obligations grecques (ci-dessous) devant les banques suisses et allemandes.
BNP (- 7,02 %), AXA, Crédit Agricole et SG accusent les plus fortes chutes du jour en Europe emmenant à leur suite le CAC 40 avec un repli de 3,82 % qui rejoint l'IBEX à la bourse de Madrid (-4,19 %) parmi les places qui basculent, accompagné du SMI à la bourse de Zurich. Francfort chute de 2,73 % mais préserve l'essentiel avec une clôture sur son support.
Sur un plan graphique, les acheteurs ont jeté l'éponge vers 3 900 points sous le coup de déclenchement d'ordres stop (zone signalée par le rectangle rouge comme vu à plusieurs reprises ces derniers temps)
A défaut de reprendre appui sur 3 910-3915, la moyenne mobile longue à 200 jours est désormais en ligne de mire.