La croissance industrielle se renforce en Europe contrairement aux USA
La légère décélération attendue de l'activité manufacturière américaine se confirme avec un indice ISM en repli sur un mois en avril à 60,4 après 61,2 en mars. Cela représente toujours un rythme d'expansion très solide pour le secteur, supérieur aux attentes du marché qui attendait seulement 59,7, selon le consensus des économistes, et largement supérieur à la moyenne constatée tout au long de 2010 (en bleu ci-dessous)
Néanmoins, les principales composantes sont toutes en baisse par rapport à mars. Emploi et nouvelles commandes refluent pour le 2ème mois consécutif (toujours à haut niveau) alors que la progression des prix se tasse. Les nouvelles commandes (new orders) accusent un repli supérieur à 7 points depuis le pic de février à 61,7 soit un chiffre inférieur à celui de la fin 2010 désormais alors que les stocks (inventories) se regarnissent un peu à leur plus haut depuis novembre 2010.
En Europe, le secteur manufacturier parvient au contraire à réaliser un second plus haut depuis août 2000, l'indice PMI de l'euroland affichant pour avril 58 contre 57,5 en mars, un chiffre supérieur aux estimatifs (flash PMI) présentés il y a quelques jours et qui étaient ressortis à 57,7 seulement pour le secteur. L'Espagne ne connaît désormais avec un indice à 50,6 plus qu'une stagnation de l'activité de son secteur industriel alors que la Grèce réduit l'intensité de la récession en cours à 46,8 à un plus haut depuis janvier 2010.
Le CAC 40 réussit à réaliser une 8ème séance de hausse consécutive à 4108,77 points avec une hausse symbolique de 0,05 % dans le cadre d'une nouvelle séquence de mini panique à la hausse comme détaillé dans notre précédent article caractérisée par l'ouverture d'un nouveau gap haussier en matinée.
Les velléités haussières sont apparues cependant extrêmement timides en séance avec un tout premier « coup de patte » des vendeurs pour une journée qui se termine par un marubozu où les vendeurs ont dominé pratiquement de bout en bout. Comme lors des décalages haussiers antérieurs le marché revient tester la base du gap, principal seuil à surveiller demain (point 4), qui en cas d'enfoncement mettrait en ligne de mire le gap suivant (et ainsi de suite en cas de rupture à la baisse, chaque gap formant support dans cette configuration rare et inconnue depuis plus de 10 ans sur l'indice français)