Les bonnes nouvelles s'accumulent en Europe

L'indice IFO du climat des affaires allemand a atteint en janvier un nouveau record historique à 110,3 après 109,8 tiré exclusivement par l'amélioration des perspectives des entreprises. L'horloge du cycle économique de l'industrie allemande (1ère courbe) réalise une nouvelle percée en zone de «boom» comparable à la situation qui prévalait avant crise début 2007 mais avec des perspectives qui restent à des niveaux très élevés et tout à fait inédits à ce stade du cycle.

Les faiblesses structurelles de la première économie européenne s'estompent. Sur 2010, la demande intérieure a tiré les importations de 13 % et la consommation a progressé de 0,5 % contre – 0,2 % en 2009. En ce début 2011, l'indice IFO des ventes au détail (retailing) reste à bon niveau même si un repli est observé sur ce mois de janvier. Il est toutefois avantageusement compensé par la nette amélioration du secteur de la construction encore entrain de panser ses plaies.

Ces 2 secteurs vont être à la base pour 2011 d'une bonne part de la performance économique de l'Union Européenne en ce qui concerne la demande intérieure et feront donc l'objet d'un suivi plus rapproché tout au long de l'année, sachant que le cycle de l'industrie suit, quant à lui, d'assez prêt le cycle mondial.

→ Série de breakout pour un événement en coulisses ?

Si l'Allemagne domine les aspects économiques, l'Espagne reste au centre de l'attention des marchés financiers. L'agitation d'hier s'est précisée confirmant la rotation sectorielle en faveur des valeurs bancaires très largement aidé par la rupture (breakout) à la hausse la résistance baissière majeure sur l'IBEX35 à la bourse de Madrid.

L'indice des valeurs financières françaises, CAC Financials, jusqu'ici en assez mauvaise posture suit le mouvement avec une nette détente.

De même, la première banque européenne, BNP, a réussi à déborder sa résistance majeure.

√ Sur le fond, 2 nouveaux pas ont été tentés dans le sens d'un discours plus équilibré entre politiques et marchés financiers.

Le premier point concerne la gestion globale du fonds d'urgence européen dont les effets d'annonces intempestifs se sont nettement atténués tout au long de la semaine depuis l'Eurogroupe et l'Ecofin de lundi et mardi qui réunissaient les ministres des finances européens. L'approche est plus concrète avec l'idée d'arriver à une solution globale fin mars, un timing en adéquation avec les risques qui pèsent tant sur la configuration de la bourse espagnole, que celle des taux ou des CDS espagnols tous sur le point d'arriver sur des seuils cruciaux au plus tard d'ici Pâques.

Enfin, comme lors de l'annonce il y a quelques semaines de la privatisation partielle des aéroports espagnols permettant d'agir directement et concrètement sur le plan de financement du pays et les montants à emprunter, le gouvernement espagnol vient d'annoncer la préparation d'un plan en vue de la mise en bourse des caisses d'épargne permettant une recapitalisation de ces dernières dont la restructuration traîne en longueur depuis 18 mois alors qu'elles plient sous le poids de l'éclatement de la bulle immobilière.

Le CAC 40 gagne 1,33 % à 4017,45 points. En terme de trading, 3990 était à surveiller pour sécuriser le point d'entrée vis à vis d'une tendance devenue neutre à très court terme sous ce seuil et le support journalier (vert) Configuration générale inchangée hormis le gap intraday sur 3996 justement au point de rupture (vert) susceptible d'être comblé.