Quand la peur s'évanouit à la bourse de Paris...
Le signal de retournement à la hausse de la bourse de Madrid et celui observé simultanément mercredi en données journalières sur le CAC 40 s'est confirmé en fin de semaine avec le dépassement des plus hauts du 9 novembre dernier. Non seulement cela met fin à plus de 20 séances d'atermoiements obligeant à un suivi de très court terme, mais la clôture en données hebdomadaires ci-dessous envoie également un signal positif avec enfin une clôture au-dessus de la résistance en jaune, là où les acheteurs ont lâché prise il y a quelques mois.
Le marché est entrain de faire un premier pas dans le sens de son rétablissement vis à vis du traumatisme vécu au printemps lors de l'éclatement de la crise des risques souverains européens (flèches) Les plus hauts du printemps reviennent en ligne de mire.
Considérant les marchés actions en général, cette première semaine de publications de résultats se solde également par des bénéfices meilleurs que prévus pour de grands noms de la cote comme la banque JP Morgan ou Intel avec un indice des semi-conducteurs qui a gagné 2,68 % vendredi à 451,59 (+ 6,07% sur la semaine)
L'indice VIX est de retour sur 15 après cette 7ème semaine de hausse sur le S&P500.
Cet indice de la peur utilisé habituellement pour l'ensemble du marché action bien que se référant précisément à celle de l'indice US S&P500 nécessite un petit approfondissement compte tenu des vitesses de développement distinctes entre les indices qui a cours depuis plusieurs semaines.
L'indice de volatilité implicite sur le CAC 40 ou l'indice de la peur pour le CAC 40, c'est à dire le VCAC, a une évolution un peu en retrait par rapport à celle du VIX. La confiance est un peu moins marquée de ce côté de l'Atlantique.
Il traduit néanmoins un sentiment de marché qui arrive également sur ses plus bas et donc un niveau d'optimisme comparable ou proche de celui qui existait lors des points hauts du CAC 40 en novembre, en avril avant la chute et tout début 2010, sans parler de mai-juin 2008 qui a précédé le krach.
Quand quasiment tout le monde est haussier, il n'y a généralement plus grand monde pour se lever du banc et alimenter le jeu à la hausse. Les rangs des acheteurs deviennent de plus en plus clairsemés. A moins bien sûr de passer un nouveau cap pour attirer les tous derniers ou de nouveaux entrants, le jeu cesse faute de joueurs et tend à vouloir se retourner. De même à l'inverse lors des pics de panique.
Le sentiment de marché actuel est très optimiste. Trop optimiste ? Sous ses planchers, le VCAC reviendrait sur ses niveaux «d'insouciance, d'euphorie ou de complaisance» des années d'avant crise en 2005 et 2006, c'est à dire entre 10 et 15. A garder à l'esprit ces prochaines semaines (VCAC : Cours et historique)