USA - Assez vif ralentissement des créations d'emplois en mai
L'économie américaine n'a créé que 54 000 emplois en mai contre 169 000 attendus et 232 000 en avril (un chiffre légèrement révisé à la baisse de 12 000 par rapport à la publication du mois dernier)
Compte tenu de la suppression de 29 000 postes par les autorités gouvernementales et publiques, le secteur privé parvient à créer 83 000 emplois mais uniquement dans le secteur des services, tout en présentant des chiffres inférieurs à la moyenne des 3 mois précédents.
Les secteurs de la construction, manufacturier et de la vente au détail (retail) reviennent en zone négative parfois très en dessous des 12 mois précédents (en bleu ci-dessus) participant à la hausse du taux de chômage qui repasse la barre des 9 % à 9,1% au plus haut depuis début 2011. Ce pourcentage correspond au taux de chômage officiel selon la norme U-3. Le taux de chômage élargi ou global selon la norme U-6 évolue quant à lui toujours aux alentours de 16 %.
Le phénomène d'éviction d'une partie de la population active (pour cause d'absence ou d'inadéquation des qualifications, de faiblesses de la charge de travail dans les entreprises, ou de décrochage social pur et simple des personnes etc...) reste largement actif notamment en raison d'une durée moyenne passée en période de chômage qui continue à exploser à la hausse comme le montre la courbe ci-dessous, un peu comme si aucune sortie de récession n'avait eu lieu.
Plus engageant, l'indicateur d'activité du secteur des services qui était ressorti à 52,8 de manière inattendue très fortement sous les attentes en avril, reprend de l'altitude à 54,6 contre 54 anticipé en mai. Cette publication s'accompagne d'une progression plutôt rassurante, après le plongeon du mois dernier, de la composante des nouvelles commandes qui regagne 4,1 points à 56,8 traduisant une accélération à suivre du secteur.
→ Dans un marché inquiet par la publication sur le chômage mais rassuré par l'ISM des services, les prises de positions très courtes étaient à privilégier sur le CAC40 (dans le cas d'une baisse) sur décrochage sous 3885 et sur le support à 3850 (plus bas à 3845) comme évoqué hier, la très forte volatilité ayant été renforcée par l'amorce d'une solution en Grèce en vue d'un second plan d'aide qui a attisé le courant acheteurs en Europe alors que Wall Street est restée plus affectée par le chiffre de l'emploi.
Graphiquement, la longue mèche sous le chandelier du jour (bottom tail) confirme la consistance des lignes acheteuses sur ces niveaux (enclenchées avant l'ISM des services ou ISM non-manufacturier) et un support intéressant qui constitue la contre-attaque la plus sérieuse que les acheteurs aient pu menée depuis le 2 mai.
Cette zone de demande de titres valide par ailleurs un support long terme que nous étudierons en détail tout prochainement (non repris ci-dessous) avec de fortes implications baissières en cas de rupture car après le retournement de la tendance à court terme (MM20) et de la tendance à moyen terme (MM90), seuls résistent encore les acheteurs de long terme sur ces niveaux.