Menaces sur les grands indices mondiaux
Entre le choc japonais, la déconvenue en avril des services américains partiellement gommée en mai, la résistance des indicateurs économiques européens, français en tête grâce aux services, et enfin la chute des indicateurs manufacturiers qui se sont accompagnés fin de semaine dernière d'une déception concernant l'emploi US, où en est la croissance mondiale ?
Le regain de vigueur du secteur des services au niveau mondial est bel et bien présent via une hausse de 1,5 points en mai à 52,5 mais cela reste marginal eu égard à la décélération des 2 mois précédents (1ère courbe) L'impact sur la croissance totale tous secteurs confondus est encore plus réduit. La hausse d'activité dans les services n'apporte que + 0,8 % en un mois sur l'indicateur avancé planétaire à 52,6, à peine plus haut que celui des services.
En photo instantanée, la croissance mondiale évolue donc à un rythme de 2,5 % environ contre un peu plus de 2 % le mois dernier. Pour mémoire, la moyenne de l'indicateur mondial d'activité au premier trimestre se situait à 57,3 pour une croissance mondiale qui s'était déjà tassée à 4,3 % contre 4,7 % au 4ème trimestre 2010. Sur les 2 premiers mois du second trimestre, la moyenne est pour l'instant de 52,2 seulement appelant ainsi une décélération très probable et significative de la croissance qui sera publiée durant l'été de manière officielle au titre du 2nd trimestre.
Le sentiment des investisseurs ?
Face à cette 'nouvelle donne' qui s'ancre dans les esprits, le premier réajustement est sensible notamment sur le moral des investisseurs de la zone euro représenté par l'indice Sentix qui passe de 10,88 à 3,48 en juin. Les anticipations moyennes des investisseurs chutent de près de 12 points à – 10,50 (courbe bleue ci-dessous) quand celles des investisseurs institutionnels chutent de 19 points à – 14,50 et dégringolent de 9,50 en mai à -17 ce mois-ci aux USA pour cette même catégorie d'investisseurs professionnels.
Que dit le marché ?
Les plus bas réalisés la semaine dernière sur l'indice CAC 40 sur 3845 points ont validé un support ascendant qui s'est vu une nouvelle fois confirmé aujourd'hui, une validation qui intervient via un 3ème point d'impact en clôture pratiquement au point près à partir du creux de mars 2009 et des plus bas de mars 2011.
Etant donné la baisse de 1,08 % du S&P500, la rupture est d'ores et déjà actée sur les marchés américains (SPX ci-dessous en vue historique sur 3 ans)
Le marché est à quelques points près (3840-3845 sur le CAC 40, un seuil à suivre à l'ouverture et 1280-1285 pour le S&P500) de pouvoir céder en direction des plus bas de mars.
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