S&P500 : beau round d'observation
Après 5 semaines et demi de baisse, la clôture du S&P500 quasi à l'équilibre ( -0,09%) apparaît anecdotique. L'analyse graphique nous en dit cependant un tout petit peu plus.
Sur le fil du rasoir, acheteurs et vendeurs se sont neutralisés tout au long de la séance incapables de se départager entre les bornes étudiées hier.
Le chandelier du jour constitué d'une longue mèche haute à la suite d'une séquence haussière indique que les vendeurs ont réussi à contenir les acheteurs dans leur volonté à réaliser de nouveaux plus hauts. Ce chandelier caractéristique dénommé « étoile filante » qui est un tout premier indice de retournement à confirmer lors de la séance suivante ne doit pas être confondu avec le marteau inversé placé à la suite d'une séquence baissière comme c'est le cas aujourd'hui.
Même si le chandelier en tant que tel est rigoureusement identique et indique que les vendeurs sont toujours présents, les acheteurs ont réussi à se montrer sans que les vendeurs ne réussissent à réaliser de nouveaux plus bas jusqu'ici.
De manière générale, cet exemple rappelle que, l'analyse graphique qui peut apparaître parfois 'facile', tout raccourci peut mener à des erreurs d'interprétations si on ne tient pas compte de la configuration dans son ensemble et de l'environnement, ici tout particulièrement en ce qui concerne le positionnement du chandelier. Les déductions en dépendent et donc les décisions.
L'étoile filante est un signal plutôt de type modéré. Le marteau inversé apporte un indice plutôt faible à modéré. Les acheteurs ont mené une contre-attaque mais cette dernière demande confirmation.
De la théorie à la pratique :
1/ affiner ce pré-signal haussier
Dans le cas présent, en données horaires, le canal baissier qui a débuté en début de mois est effectivement rompu. La configuration a donc en partie changé au moins momentanément même si la dernière heure de cotation signe un vif retour des vendeurs.
2/ Déterminations des seuils
Sur 1298, les vendeurs qui ont accumulé des positions baissières dans la dernière heure mis à mal par des pertes sur ces niveaux se verraient contraints de se racheter pour les limiter poussant d'anciennes prises de positions baissières dans la même situation, ceci ayant le potentiel d'attiser une hausse vive.
A la baisse, le déclencheur est « glissant » (le long du support descendant), toute rupture élevant les probabilités d'une forte accentuation de la baisse.
Dans un marché qui jusqu'à présent a baissé de manière plutôt rationnelle, c'est à dire de manière 'causée' à partir de grands indicateurs clefs parfaitement identifiables décrits ces dernier temps (chômage et multiples indicateurs avancés d'activité), la configuration actuelle porte en elle des déclencheurs techniques à partir desquels les opérateurs peuvent être plus facilement portés à développer des comportements irrationnels, notamment sous le fait de devoir couper leurs pertes et éventuellement dans le cas de la baisse, compte tenu de la proximité immédiate de supports importants, à devoir vendre des actifs pour prendre des bénéfices destinés à couvrir des pertes encaissées ailleurs, créant des effets d'emballement dont les motifs en surface n'apparaissent pas toujours très évidents à première vue.