Le bon-vouloir des marchés
(Michel Delobel / ACGest - formations et coaching) Voilà un moment que je voulais vous parler de ce "bon-vouloir" des marchés, et la décision de la FED la semaine dernière m'en apporte une excellente occasion. Vous l'avez peut-être remarqué, la plupart des statistiques économiques peuvent souvent être interpretées de plusieurs façon, selon que l'on veut bien voir les choses sous un angle positif ou négatif.
Que l'on se place sous l'angle américain ou européen, avec une vision court ou long terme, que l'on regarde la statistique brute ou en comparaison avec celle du mois ou de l'année précédente, qu'on la compare par rapport aux prévisions, et l'on pourra en tirer à peu près les conclusions que l'on souhaite, selon l'humeur, la direction prise ou que l'on souhaite faire prendre aux marchés.
L'exemple de la décision de la FED est idéal : cette baisse de 50 pts de base du principal taux directeur est en effet à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne car cela va redonner du souffle aux emprunteurs et consomateurs américains : c'est la vision CT, que les marchés ont décidé de privilégier aujourd'hui. Mais cela aurait tout à fait pu être analysé sous un angle très différent : baisser les taux de 50 pts alors que le consensus attendait plutôt 25 pts, c'est aussi le signe que la situation sous-jacente est suffisament inquiétante pour justifier une telle baisse. Et que penser de l'inflation, qui restait encore il y a peu la principale préoccupation de la FED ? Et ce n'est pas l'envolée du baril qui devrait aider à la juguler... Bref, cette décision aurait tout aussi bien pu être présentée sous un angle bien moins réjouissant, et aurait conduit sans doute les marchés vers une nouvelle vague de repli.
Mais voilà, les marchés avaient besoin d'un catalyseur haussier, ce que l'on pouvait d'ailleurs pré-sentir dans l'analyse technique des jours précédents. Et puis le consensus était particulièrement baissier, avec des commentaires pré-décision de la FED qui prédisaient une déception des marchés que la baisse soit de 25 ou 50 pts de base. Nous reviendrons d'ailleurs dans un prochain article sur cette notion de consensus, mais beaucoup d'éléments étaient réunis pour une réaction haussière des marchés. Reste à voir si cette hausse tiendra, ou si l'argument baissier resurgira rapidement. C'est là bien sûr une autre histoire, et seule une étude attentive des marchés dans les prochains jours pourra nous donner quelques éléments de réponse.
Je vous invite à surveiller les prochaines statistiques économiques, et voir les différentes lectures que l'on pourrait en faire, selon l'angle sous lequel on se place, et les conséquences sur les marchés, que ce soient les marchés actions ou marchés du change.
Que l'on se place sous l'angle américain ou européen, avec une vision court ou long terme, que l'on regarde la statistique brute ou en comparaison avec celle du mois ou de l'année précédente, qu'on la compare par rapport aux prévisions, et l'on pourra en tirer à peu près les conclusions que l'on souhaite, selon l'humeur, la direction prise ou que l'on souhaite faire prendre aux marchés.
L'exemple de la décision de la FED est idéal : cette baisse de 50 pts de base du principal taux directeur est en effet à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Une bonne car cela va redonner du souffle aux emprunteurs et consomateurs américains : c'est la vision CT, que les marchés ont décidé de privilégier aujourd'hui. Mais cela aurait tout à fait pu être analysé sous un angle très différent : baisser les taux de 50 pts alors que le consensus attendait plutôt 25 pts, c'est aussi le signe que la situation sous-jacente est suffisament inquiétante pour justifier une telle baisse. Et que penser de l'inflation, qui restait encore il y a peu la principale préoccupation de la FED ? Et ce n'est pas l'envolée du baril qui devrait aider à la juguler... Bref, cette décision aurait tout aussi bien pu être présentée sous un angle bien moins réjouissant, et aurait conduit sans doute les marchés vers une nouvelle vague de repli.
Mais voilà, les marchés avaient besoin d'un catalyseur haussier, ce que l'on pouvait d'ailleurs pré-sentir dans l'analyse technique des jours précédents. Et puis le consensus était particulièrement baissier, avec des commentaires pré-décision de la FED qui prédisaient une déception des marchés que la baisse soit de 25 ou 50 pts de base. Nous reviendrons d'ailleurs dans un prochain article sur cette notion de consensus, mais beaucoup d'éléments étaient réunis pour une réaction haussière des marchés. Reste à voir si cette hausse tiendra, ou si l'argument baissier resurgira rapidement. C'est là bien sûr une autre histoire, et seule une étude attentive des marchés dans les prochains jours pourra nous donner quelques éléments de réponse.
Je vous invite à surveiller les prochaines statistiques économiques, et voir les différentes lectures que l'on pourrait en faire, selon l'angle sous lequel on se place, et les conséquences sur les marchés, que ce soient les marchés actions ou marchés du change.
- ---> Articles du même auteur (cf. Présentation : ACGest - formations et coaching - : Nouvel intervenant sur apprendrelabourse.org) :
* Chronique d'un gestionnaire de portefeuille
* Moins de trac avec les trackers ?...