Des marchés actions soumis à de multiples pressions

Publié le par Apprendrelabourse.org

fotolia-actualit---675198.jpgAvec  une clôture sous les 14 000 hier soir du Dow Jones, il était difficile d'envisager ce matin autre chose qu'une baisse en Europe, le CAC 40 ouvrant sur un gap baissier (trou ou zone de cotations non traitées entre 2 séances) pour aller rebondir sous les 5750  dans la zone de la droite oblique baissière mise en évidence dans CAC 40 - Analyse graphique : Il manque encore quelques centimètres... pour finir en baisse de - 0,57 % à 5 774,36 points.

Après le pétrole qui frôle les 88 $ le baril et les interrogations qui naissent inévitablement sur la situation réelle des pertes financières du crédit immobilier suite à  l'information délivrée ce week-end concernant la création en cours d'un super-fond mis en place par les financières américaines pour racheter des actifs hypothécaires de type subprime pour faire face à une vague de ventes éventuelles et en partager le risque de façon commune (détaillé dans les news hier soir), c'est au tour des technologiques de refroidir l'ambiance parmi les opérateurs actions.

Ericsson, le N°1 mondial des réseaux de téléphonie mobile qui perd 25 % à la bourse de stockholm en chute de plus de 3 % en conséquence, a ainsi été pénalisé sévèrement par le marché en raison de résultats largement en dessous des attentes, les marges étant laminées de moitié quasiment au 3ème trimestre, le Cash-Flow étant même négatif (notion traitée dans l'ouvrage au chapitre Analyse fondamentale) Après Philips hier, c'est donc un autre géant parmi les technologiques qui déçoit les marchés (pourtant très appréciées ces dernières semaines chez les gérants actions) et rejoint ainsi la lourdeur des bancaires au sein des indices amenant Alcatel pourtant déjà très délaissée depuis des mois à reperdre - 4,49 % en queue de peloton à Paris. Total évidemment avec de tels cours sur l'or noir prend à nouveau plus de 1 % à 57,20 €.

L'inflation dans la zone euro a augmenté de + 0,4 % sur un mois et de + 2,1% en rythme annuel en septembre au-delà de l'objectif maximal de la BCE de 2 % (données Eurostat). En Chine on arrive désormais à +
4,1% sur les 9 premiers mois et à + 6,5 % sur un an soit le plus haut niveau en plus d'une décennie. Les prix alimentaires pèsent beaucoup avec une hausse limitée à  + 0,8 % sur les 3 trimestres 2007 si on ne les intégre pas. Pour rappel, la part de l'alimentation tourne autour de 12 à 15 % dans le budget d'un ménage occidental mais entre 33 et 40 % suivant les estimations pour un chinois en moyenne.

En Allemagne ou l'institut économique DIW a abaissé sa prévision de croissance de 2,6 à 2,4 % pour 2007, 2008 étant revu de 2,5 à 2,1 % et 2009 à seulement ... + 1,7 %, l'indice d
u moral des investisseurs, dit 'ZEW' du nom de l'institut qui le calcule, est ressorti stable à -18,1 en octobre contre une estimation moyenne se situant à - 22 mais avec des prévisions unitaires des économistes extrêmement larges allant de - 30 à - 5 montrant toute la difficulté d'appréciation de la période actuelle alors que le niveau de l'euro commence à être pointé du doigt également outre-rhin.

Aux USA, donnée assez rassurante, la production industrielle a augmenté de + 0,1 % le mois dernier amenant le rythme trimestriel à + 4 % soit la meilleure performance sur les 4 derniers.

Plus inquiétant et toujours relié à la crise financière de cet été et au climat de défiance, les sorties nettes de capitaux se sont élevées à 163 milliards de dollars en août (un record - données du Trésor US). Les investisseurs ont donc retirés une partie de leurs avoirs des USA. Si on va dans le détail, on s'aperçoit que le total des détentions des pays étrangers en obligations du trésor n'ont pas fluctué, une augmentation de près de 20 miliards est même constatée de juillet à Août avec une accélération notable de la part détenue par le Royaume-Uni. C'est en fait surtout les investissements à long terme qui sont les plus touchés par des rapatriements à l'image des actions de sociétés US qui voient des sorties à hauteur de 40 milliards $ contre des entrées nettes de + 20 en juillet.

Les créanciers des USA ont donc bien cherchés les meilleurs risques et quittent ceux notamment les plus risqués donc ceux à long terme.

Ce soir le Dow Jones évolue dans la zone des 13 920 en baisse d'un peu moins d'un demi point dans une atmosphère où les espoirs de baisse des taux sont douchés heures après heures par le pétrole en hausse et les chiffres de l'inflation, l'actualité négative des banques tendant à se répandre à d'autres secteurs, les investisseurs étant par ailleurs toujours sans repères sur le point bas de l'immobilier avec
la confiance des promoteurs immobiliers américains (indice NAHB-WellsFargo) qui vient de paraître au plus bas depuis son lancement en 1985 à 18 en octobre contre 19 escompté et 20 le mois dernier (pour situer les choses, le 'niveau zéro' de cet indicateur est à 50, chiffre sous lequel on a donc une contraction de l'activité)

En France Carrefour et Accor viennent de faire part (après bourse) de bons résultats en ligne avec les attentes et réaffirment tout deux leurs prévisions pour 2007, le premier s'attend cependant à voir les prix augmenter ces prochains mois.
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