ACTUALITE - BOURSE - FINANCE
Troisième séance de baisse d'affilée pour les places européennes et un indice français CAC 40 qui a fait une "plongée" sous les 5050 en cours de séance. La place parisienne est plus touchée que n'importe quelle autre place du vieux continent avec des dégagements prononcés sur EADS et LMVH. Le CAC 40 termine à 5060,09 en baisse de 1,08 % dans des volumes supérieurs à la séance d'hier. La force du marché est retrouvée mais dans le sens d'un réveil un peu brutal pour certains.
Que se passe-t-il ? En dehors des interrogations sur la croissance et l'inflation, sur la situation difficile du marché immobilier américain et d'un marché aux aguets sur les résultats en cours de publication, il apparaît que les flux se dirigeant vers les actions sont plus faibles a priori que ceux qui se sont déversés sur les premiers mois de 2006. On peut noter :
- A l'échelle planétaire, selon l'agence internationale des fonds d'investissement, les fonds placés en actions sur le premier trimestre 2006 étaient très supérieurs à ceux placés au cours du même trimestre de 2005. Un effet de seuil est peut être en cours.
- En France, notamment suite au changement de fiscalité sur les PEL, un grand nombre de français se sont tournés en début d'année vers l'assurance_vie et notamment vers les fonds dits "multi-supports (qui permettent de répartir ses avoirs sur les actions, les obligations ou les liquidités etc...). Ce mouvement exceptionnel continue-t-il ?
- Les risques d'inflation et la statistique d'hier sur le renchérissement du coût du travail fait naître des anticipations de hausse des taux et donc d'assèchement des liquidités (Plus les taux augmentent, plus la somme empruntée qui peut repartir dans l'économie est faible)
- Enfin, la baisse du pétrole entraîne tout le secteur et crée là aussi un assèchement des surplus issus des pétrodollars. En effet les pays producteurs de pétrole avec un dollar en baisse disposent de moins de liquidités pour réinvestir leurs avoirs chez nous notamment en actions européennes. Attention donc à cette variable du pétrole qui est bonne pour l'inflation et donc la consommation et les marges des entreprises mais qui peut être le signe d'un ralentissement des besoins globaux. La richesse à répartir dans les investissements propres ou extérieurs de pays aussi variés que la Norvège, le Vénézuela ou l'Arabie saoudite est ainsi en cause.
Graphiquement, nous avions décelé une fragilité dans les cours à 5015, 19 séances de bourse en arrière. Les séances futures pourraient bien nous y emmener avant un éventuel rebond.
Une analyse graphique complète sera réalisée demain ou samedi.