Actualité - Bourse - Finance : Le CAC 40 à portée des 5700

Publié le par Gilles Caye

Le plus haut du jour à Paris a été de 5699,27 points exactement avant de faiblir et de terminer à 5676 en baisse de - 0,08 %. Les volumes sont en régression et les hausses en Europe ne dépassent pas les + 0,59 % (Madrid) alors que Wall Street évolue actuellement sous la ligne de flottaison à -0,18 % sur le Dow Jones et - 0,57 % pour le Nasdaq.

Si les publications des sociétés s'avèrent globalement conformes et même supérieures aux attentes, les chiffres 'globaux' sont beaucoup plus fragiles calmant l'entrain à l'achat des opérateurs.

Ainsi, pour la zone Euro, les ventes au détail ont progressé de + 0,3 en décembre limitant la hausse à + 2,1 % sur un an, alors que 2,3 % était attendu. Par ailleurs la première économie européenne, l'Allemagne, a vu ses commandes à l'industrie baisser de -0,2 % en décembre contre une hausse de + 0,5 % attendu.

En dépit d'un pétrole flirtant à nouveau avec les 60 $ le baril (soit une hausse de + 20 % en quelques semaines), Total lâche ce soir - 0,47 % à 52,75 € plaçant le CAC 40 en position négative alors que près des 2/3 des valeurs de l'indice sont à l'équilibre  ou en progression.

Les hausses de poids lourds comme EDF, Sanofi ou Société Générale à + 0,22 ou +0,27 % marque la période actuelle faite de 'prudence optimiste'.

Dans ce contexte, j'en profite pour faire un petit 'feedback' sur la séance de vendredi, celle-ci n'ayant pa pu être couverte par mes soins :
- l'indice de confiance des consommateurs US a été dévoilé en baisse à 96,8 contre 98 en 1 ère estimation
- par ailleurs, le taux de chômage a légèrement augmenté et les créations d'emplois se sont élevées qu'à 111 000 en janvier aux USA contre 170 000 attendues.
Voilà qui tempère les bons chiffres du PIB et de l'ISM des services signalant une vigueur passée et en cours de l'économie US.

Enfin, remarquons ensemble l'absence totale de réaction des marchés face au vote du budget présenté par G.W.BUSH au sénat américain, que ce soit sur l'augmentation des dépenses militaires comme sur la perspectives d'un retour à l'équilibre d'ici l'horizon 2012.

Dans le livre, je présente le président de la Banque Centrale Américaine pour que le lecteur en comprenne l'importance comme le président des USA 'bis'. Si cela continue à ce train et à voir le peu de réaction des marchés et de l'économie aux propos de celui qui est élu contrairement à celui qui préside l'institut d'émission monétaire, il me faudra dans une prochaine édition réfléchir à inverser la place de l'un et de l'autre.
Ce dernier se déplace à OMAHA et fera une allocution tout à l'heure. Parions qu'à la moindre surprise liée à une minuscule inflexion verbale de sa part, le monde financier se mettra à bouger.

Après des années de relance de l'économie suite à la crise des années 2000 et au choc du 11 septembre, il est vrai que les injections de fonds via les baisses d'impôts et l'augmentation des commandes pour les programmes militaires sont aujourd'hui derrière nous. La seule arme qui reste ou le seul chargeur qui ait été rechargé depuis pour faire face à un éventuel trou d'air prolongé est "l'arme des taux" qui pourrait compte tenu de leur normalisation être réutilisé en les baissant pour doper l'économie.

On comprend dès lors que le pouvoir économique et l'influence se soient déplacés du président de la nation à celui de la FED. En fin de mandat le premier n'a par ailleurs mis en place aucune réforme fondamentale qui ait permis de faire face aux enjeux majeurs en matière de retraite, de santé pour les années et les décennies à venir.

Le second, M.Bernanke, que je cite pour la première fois ici mais bien connu des boursiers, vient de fêter au contraire sa première année à la tête de la FED. Il jouit d'une méthode 'collégiale' appréciée, d'aucun 'couac' comme on pu le faire pendant leurs premiers mois ses prédécesseurs. Enfin, retenons que sur les enjeux des retraites notamment et du poids financier des données sociales et démographiques, celui-ci aurait indiqué que le meilleur moment pour mettre les réformes en place "était il y a 10 ans".

Publié dans ACTUALITES BOURSE

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