En savoir un peu plus sur la bourse de Shanghai...
Les Week-end sont aussi agréables qu'ils peuvent être terribles dans la diffusion d'informations erronées, de sentiments approximatifs ou d'a priori d'autant plus affermis qu'ils concernent des choses éloignées, rappellent des précédents historiques difficiles et se déroulent dans des discussions animées par de bonnes tablées. Imaginez qu'un de vos amis rentre du ski aujourd'hui et apprenne que son portefeuille d'actions a baissé de 5 %. Ce n'est pas anodin mais dans l'absolu ce n'est pas si terrible que cela, d'ailleurs il y a quelques années, cela ne l'aurait pas effrayé mais là en moins d'une semaine...paf !...que se passe-t-il ?
Pour votre ami comme pour les marchés, le retour à la réalité est difficile. Tout est à sa place pourtant en rentrant chez lui, rien n'a bougé mais la vision qu'il en a n'est plus la même. Vous qui suivez tout cela en savez un peu plus mais quand il faut commencer à parler de la bourse de Shanghaï...
Comme pour ces mots barbares en anglais comme 'sub prime loans' que nous avons découvert ici et qui ne sont très basiquement que des prêts faits à des gens ne pouvant normalement se voir accorder un emprûnt dans des conditions standard et qu'ils ne peuvent plus finalement rembourser causant des saisies immobilières de centaines de milliers d'américains chaque mois engendrant faillites des prêteurs, pertes des banques et pertes pour les investisseurs...
La bourse de Shanghaï montre également au delà de l'éloignement géographique et de son caractère naissant des choses à regarder également très simplement. Que voit-on ?
...une chute importante mardi dernier, la plus importante depuis les années 90 avec une stabilisation dans la foulée mais les 5 séances à cheval sur janvier / févirer avaient été pire en passant de 2950 à 2600..plus calmement il est vrai. C'est la rapidité du mouvement et sa concentration tout autant que son amplitude qui pèse.
Prenons un peu de recul avec une vue par semaines : aucun support ou seuil n'est cassé, il y a même un rebond hebdomadaire avec la mèche sous le corps du dernier chandelier, nous sommes dans un palier de consolidation (haussier d'ailleurs) comme déjà rencontré mi-2006. Voit-on un krach, une simple baisse ? La notion de peur est étonnante, nouvelle, il y a 4 semaines le chandelier était rouge vif et plus bas et personne ne vendait.Pour votre ami comme pour les marchés, le retour à la réalité est difficile. Tout est à sa place pourtant en rentrant chez lui, rien n'a bougé mais la vision qu'il en a n'est plus la même. Vous qui suivez tout cela en savez un peu plus mais quand il faut commencer à parler de la bourse de Shanghaï...
Comme pour ces mots barbares en anglais comme 'sub prime loans' que nous avons découvert ici et qui ne sont très basiquement que des prêts faits à des gens ne pouvant normalement se voir accorder un emprûnt dans des conditions standard et qu'ils ne peuvent plus finalement rembourser causant des saisies immobilières de centaines de milliers d'américains chaque mois engendrant faillites des prêteurs, pertes des banques et pertes pour les investisseurs...
La bourse de Shanghaï montre également au delà de l'éloignement géographique et de son caractère naissant des choses à regarder également très simplement. Que voit-on ?
...une chute importante mardi dernier, la plus importante depuis les années 90 avec une stabilisation dans la foulée mais les 5 séances à cheval sur janvier / févirer avaient été pire en passant de 2950 à 2600..plus calmement il est vrai. C'est la rapidité du mouvement et sa concentration tout autant que son amplitude qui pèse.


Cela ravive peut être le spectre de la crise asiatique de 97 ? Peut être mais fin 2006, la chute en Thaïlande (départ de la crise de 97) n'a pas eu d'impact pourtant il s'agissait bien également d'une réaction à une volonté des autorités de calmer la spéculation.
La hausse de la bourse chinoise est trop rapide ! C'est normal qu'elle baisse..oui mais pourquoi cela impacte les autres...en d'autres temps on considérait les baisses des marchés émergents comme normales (moyen orient par exemple l'an dernier) Une baisse en une journée d'un marché émergent de 2 à 3 fois supérieure à celle d'une bourse occidentale est monnaie courante.
Légère baisse en 2005, explosion en 2006...pourtant l'économie chinoise était la même dans sa croissance entre 9 et 11 %. Rattrapage ou pas, ouverture des capitaux ou pas, nouvelles introductions massives ou pas dernièrement, le mouvement est purement boursier.
Le mini-krach ou la grosse perte de la bourse chinoise a un impact car elle est au coeur après les USA du second endroit le plus important au monde où la création monétaire a porté au plus haut le mouvement de spéculation.
On a parlé de la croissance américaine portée par l'immobilier, on découvre celle-ci mise à mal avec une crise immobilière qui est en fait une crise du risque crédit.
On parle de la croissance chinoise portée par les exportations et les 1000 milliards de réserves de change, on a peur maintenant de comptabiliser les créances douteuses dans leurs banques peut être équivalentes.
La hausse de la bourse chinoise est trop rapide ! C'est normal qu'elle baisse..oui mais pourquoi cela impacte les autres...en d'autres temps on considérait les baisses des marchés émergents comme normales (moyen orient par exemple l'an dernier) Une baisse en une journée d'un marché émergent de 2 à 3 fois supérieure à celle d'une bourse occidentale est monnaie courante.
Légère baisse en 2005, explosion en 2006...pourtant l'économie chinoise était la même dans sa croissance entre 9 et 11 %. Rattrapage ou pas, ouverture des capitaux ou pas, nouvelles introductions massives ou pas dernièrement, le mouvement est purement boursier.
Le mini-krach ou la grosse perte de la bourse chinoise a un impact car elle est au coeur après les USA du second endroit le plus important au monde où la création monétaire a porté au plus haut le mouvement de spéculation.
On a parlé de la croissance américaine portée par l'immobilier, on découvre celle-ci mise à mal avec une crise immobilière qui est en fait une crise du risque crédit.
On parle de la croissance chinoise portée par les exportations et les 1000 milliards de réserves de change, on a peur maintenant de comptabiliser les créances douteuses dans leurs banques peut être équivalentes.
La peur actuelle est celle du risque crédit, la probabilité d'entrer dans une crise plus large du risque de crédit est importante, c'est d'ailleurs celle qui se constate de plus en plus et prend des formes de plus en plus diverses
L'analyse est érronée ? Comme pour ces sub prime loans qui défrayent la chronique, je vous avais indiqué que je viendrais vers vous pour vous dire leur remontée éventuelle. Depuis la fin de semaine, alors que les investisseurs ont perdu sur ces marchés (ABX index et cotations BBB 06-02 exemple déjà repris) près de 40 % en quelques semaines, les cours sont remontés de quelques % et il s'agit de la première véritable hausse depuis la chute libre.
Si nous ne devions pas constater d'autres peurs ou d'autres dommages liés à cette peur du risque crédit, je viendrais vous le dire. D'ailleurs en commentaires vous pouvez me le rappeler à loisir.
D'un californien qui ne peut plus rembourser sa maison amenant la plus grosse société de refinancement hypothécaire de la planète à refuser dorénavant certains types de crédit aux banques chinoises contraintes d'avoir plus de réserves pour prêter, il n'y a qu'un point commun : le monde de la finance s'affaire à regarder ses risques.
Comme pour votre ami, ce week-end et de manière partielle mais dans des endroits de plus en plus nombreux, les financiers doutent et scrutent le risque crédit. A demain pour d'autres détails.
Si nous ne devions pas constater d'autres peurs ou d'autres dommages liés à cette peur du risque crédit, je viendrais vous le dire. D'ailleurs en commentaires vous pouvez me le rappeler à loisir.
D'un californien qui ne peut plus rembourser sa maison amenant la plus grosse société de refinancement hypothécaire de la planète à refuser dorénavant certains types de crédit aux banques chinoises contraintes d'avoir plus de réserves pour prêter, il n'y a qu'un point commun : le monde de la finance s'affaire à regarder ses risques.
Comme pour votre ami, ce week-end et de manière partielle mais dans des endroits de plus en plus nombreux, les financiers doutent et scrutent le risque crédit. A demain pour d'autres détails.