Synthèse expresse de la situation actuelle : la croissance économique mondiale est dans sa 4 ème année de hausse à des niveaux de 4 à 5 % annuel, soit un record plus vu depuis des décennies d'autant que celle-ci n'a jamais été autant répartie sur la surface du globe, les sociétés cotées qui vont chercher la croissance où elle se trouve profitent à plein de ce mouvement ainsi que leurs actionnaires. La progression des dettes et des liquidités est à l'inverse le point le plus important parmi les risques car il est difficile de savoir exactement qu'elle est la part de la croissance économique auto-entretrenue et quelle est la part dopée par ces crédits. D'où la question qui est dans tous les esprits: les difficultés rencontrées ces dernières semaines sont des prémisses à difficultés plus graves futures ou s'agit-il d'un simple tri naturel des mauvaises dettes pour mieux repartir ? Mille théories, mille avis éclaireront-ils, vous permettront-ils de comprendre, de suivre et de bien décider ? A vous de voir, je vous propose
simplement de reprendre un à un les éléments qui ont été cités par 'la planète Finance' ou mis sur le devant de la scène au plus fort du décrochage pour voir où on en est et ce que tout cela laisse augurer pour l'avenir en pointant le regard sur ce qui pourrait encore bouger.
Sommes nous sortis du noir ? (1er graphe) En jaune Amsterdam qui a sonné la charge de la hausse semaine dernière avec l'OPA de Barclays sur Abn Amro est à des niveaux records depuis 5 ans. L'allemagne (orange) en plein repossession de ses moyens est restée N°1 tout au long de la crise. Paris conserve sa 3 ème place d'avant la crise et le Dow Jones est en queue de peloton. Tokyo en vert est le plus déclassé pour l
'instant. On a donc : une Amérique un peu à la peine, une Europe assez attractive et quelques éléments à surveiller du côté de Tokyo.
Précisons le point asiatique en regardant la bourse de Shanghaï endroit d'où la secousse était venue (2nd et 3 ème graphe). Comme déjà évoqué dans "en savoir un peu plus sur la bourse de Shanghaï...", la consolidation haussière se perpétue mais se situe dans un biseau ascendant qui peut marquer un certain essoufflement de la tendance.
Deuxièmement, on voit que compte tenu de la hausse très rapide en cas de cassure des 2900, les supports sont bas à 2600 voir très bas à 2100. A ne pas perdre de vue donc. La probabilité d'avoir en cas de cassure des baisses violentes est assez élevée.
Tous les graphes peuvent être grossis
Sur le carry-trade et le yen (4 ème graphe): on voit bien la baisse du dollar ayant entraîné le dow jones mais...vous noterez que cette baisse n'avait eu aucune incidence
quelques mois plus tôt. 2 ème chose : le Dow remonte plus vite que le Yen et le yen est sur un seuil assez important (101 - en % attention). Le yen carry trade est il une cause du mini-krach ou un facteur aggravant ?
Qu'est ce qui pourrait affecter en février le Dow Jones face à une baisse du dollar / yen alors que quelques mois auparavant rien n'avait bougé ?
Sans doute les prêts à haut risque (dernier graphique) et les défaillances des ménages US à rembourser leurs crédits immobiliers envoyant à la faillite toute une série de sociétés de prêts à hauts risques: Nous avons déjà scruté une des plus grosses banques d'affaires américaines (toujours dans son canal ascendant),
le secteur bancaire US (sorti puis revenu dans son couloir), voyons ce jour un petit 'zoom' sur l'indice de l'industrie des prêts hypothécaires qui montre la forte baisse autant que la remontée rapide du secteur. Vous voyez que sous 80, la tendance serait remise en cause mais l'essentiel est que cette indice au coeur même du branle-bas de combat n'a que très légèrement entamé une sortie de route alors que celle-ci est très visible sur le secteur bancaire (mais comme dit un peu plus haut 'sortie de route' suivie d'une réintégration de la tendance haussière)