CAC 40 : nouveau décrochage
En l'absence de statistiques à paraître aux USA, les opérateurs se sont concentrés sur les chiffres européens avec :
- le rebond de + 1,6 % de la consommation en France en juin après un recul de - 1 % en mai soit un niveau 2 fois supérieur aux anticipations (-2,7 % pour l'automobile et - 5,5 % sur un an pour ce secteur)
- la baisse des indices des directeurs d'achat du secteur manufacturier à 54,8 ce mois-ci contre 55,6 en juin, celui concernant le secteur des services se repliant de 58,3 à 58,1
Ces éléments cités à titre d'information n'ont cependant pas eu d'influence sur les marchés actions, le CAC 40 notamment perdant du terrain régulièrement tout au long de la séance dans une érosion qui finit par s'accélérer 1 heure avant l'ouverture de Wall Street clairement orientée à la baisse, le Dow Jones cotant actuellement 13 856 point en baisse de - 0,62 %.
Les résultats trimestriels parus aujourd'hui ont été assez décevants avec American Express et Du pont (chimie) qui ont fait paraître des chiffres inférieurs aux anticipations et en stagnation pour le second... ces 2 titres perdent - 3,42 % et - 5,50 % à l'instant à Wall Street.
Les doutes et les craintes concernant les risques liés aux pertes consécutives aux crédits immobiliers à risque américains se sont installés également de façon plus prononcés dans les esprits, le sujet revenant sans cesse dans les discussions et les dépêches, chacun y allant de sa projection et redoutant de se faire pièger. La contagion à l'Europe est également à l'ordre du jour bien que les marchés immobiliers n'aient pas les mêmes caractéristiques, la situation de l'immobilier anglais et espagnol s'en rapprochant néanmoins à certains égards.
Dans ces conditions, le CAC 40 perd - 1,69 % à 5907,47 points et passe sous sa moyenne mobile à 90 jours soit un niveau relatif comparable et plus vu depuis la cloture du 28 février qui faisait suite au mini-krach de Shanghaï. La correction s'élève dorénavant à 5 % depuis les plus hauts du 13 juillet à Paris. L'ensemble de l'europe est touchée avec Milan à -1,89 %, Francfort - 1,73 % et Londres pour la première fois depuis longtemps qui ferme la marche sur une correction de -1,90 %. Les scores annuels passent négatifs pour Milan, sont inférieurs à + 3 % pour Zurich, de + 4,47 % pour Londres et à 6,60 % pour Paris, Amsterdam totalisant encore un score positif de 11 % et Francfort supérieur à 18 %.
L'autre élément remarquable est le 'refus' patent des places européennes depuis 7 séances de suivre le Dow Jones dans son record à 14 000. Les soucis immobiliers US ont affaibli la devise américaine jusqu'à un record de 1,3851 $ pour 1 € en cours de séance, le dollar US se reprenant ensuite pour revenir sur le seuil des 1,382.
Demain verra la parution d'un nombre plus important de résultats en France et la parution du nombre de ventes de logements anciens aux USA, un chiffre à ne pas négliger à nouveau dans l'atmosphère actuelle.