CAC 40 : de la normalisation... à la rechute

Publié le par Apprendrelabourse.org

Après le rebond marqué d'hier, les indices européens ont démarré en baisse compte tenu de la clôture un peu 'molle' de Wall Street hier soir. Avec une nouvelle injection de liquidités de 7,7 Milliards € au sein du marché interbancaire, un montant à chaque fois en réduction, la BCE (Banque Centrale Européenne) fait part de son sentiment de normalisation de la situation et envisage ce nouvel apport d'urgence à destination des besoins résiduels encore présents. Je rappelle que s'agissant du marché monétaire au jour le jour qui initie le transfert des liquidités entre banques, les prêts sont faits du jour pour le lendemain et sont donc à chaque fois remboursés.

  • * La BCE s'est vu rembourser les montants précédents avec donc ponction à chaque fois des montants correspondants, la nouvelle injection représentant jour après jour le solde des besoins restant à couvrir conformément à une gestion de trésorerie classique. D'autres banques centrales ayant réalisées également des ponctions sur les fonds apportés ces 4 derniers jours de bourse, celui-ci compris. Ceci n'est d'ailleurs pas à confondre avec les apports liés aux appels d'offres classiques hebdomadaires qui a d'ailleurs eu lieu aujourd'hui et qui montrent une augmentation des liquidités mises à disposition à hauteur de 15 milliards €. Il ne reste donc que 7,7 MDs $ au titre des fonds d'urgence et nous avons assisté aujourd'hui à une hausse des fonds dans le cadre de la procédure normale à hauteur de 15 MDs €.

En conséquence, les indices ont réussi à récupérer leurs pertes de la matinée, le CAC 40 s'offrant une petite incursion en territoire positif bien temporaire...  l'ouverture de Wall street étant alourdie par Wal-mart, N°1 mondial de la distirbution (1 000 000 d'employés et le plus gros importateur américain vis à vis de la Chine) qui a revu son objectif de bénéfice par action annuel à 3,05/3,13 $ contre 3,15/3,23 $ précédemment confirmant les anticipations de ralentissement évoquées ici en avril/Mai. Le titre perd - 5 % ce soir à 43,90 $, suivi par Home Depot, le géant du bricolage en  baisse de - 2,84 % en raison de la baisse de son résultat net par action au 2nd trimestre à 0,81 $ contre 0,90 $ l'an passé. Marché immobilier oblige...

Ces éléments couplés à des prix à la production en hausse plus forte que prévue aux USA en juillet à + 0,6 % contre + 0,2 % attendu (+ 0,1 % hors énergie et alimentation toutefois sous les + 0,2 % attendu) ainsi que la réduction surprise du déficit commercial US en réduction (sauf avec la Chine) ont pesé de plus en plus sur la tendance dans l'après-midi amenant actuellement le Dow Jones à évoluer entre 13100 et 13 200, avec un plus bas touché à 13 066,21 (Cf. Dow Jones - Analyse graphique : à nouveau la case départ)

Rien de bien enthousiasmant donc dans un contexte de résultats peu engageants... les diverses nouvelles éparpillées ici et là concernant l'inquiétude sous-jacente liée au crédit a ainsi pris un poids supplémentaire impactant les financières pour la nième fois. Notons par exemple, le refus de financement de Deutsche Bank pour 2 fonds de Sentinel Management qui a donc demandé à geler ses fonds ou au Canada, la division par 2 du cours de Coventree en prise à des difficultés de même nature.

Il faut dire d'ailleurs que dans la matinée les opérateurs avaient pris connaissance des prévisions très prudentes de la banque suisse UBS compte tenu de la volatilité actuelle. En dépit d'un résultat net en hausse de + 79 % au 2nd trimestre, le manque de visibilité pèse sur le titre en baisse sensible à Zurich. Le CAC 40 perd - 1,63 % à 5478,66 points dans des volumes un peu en réduction alourdi par le poduim de la baisse du jour où figure des poids lourds comme SG, BNP, Crédit Agricole. Plus mauvais score du jour pour le CAC 40 avec Zurich, Francfort limitant la perte à - 0,66 % (cf. CAC 40 : Analyse graphique : fin du toboggan ?)

L'essentiel pour la séance du jour se termine ici, pour autant il convient de ne pas oublier quelques données fondamentales publiées aujourd'hui :

  • . La croissance économique française est ressortie en hausse de + 0,3 % sous les + 0,6 attendu et sous les + 0,5 % du 1er trimestre.
  • . idem pour l'Allemagne en hausse de + 0,3% contre + 0,4 % attendu et + 0,5 % au 1erT07 (soit en ryhtme annuel + 2,5 % contre 3,3 % au 1T07)
  • . pour la zone euro, elle ressort en hausse de + 0,3 % contre + 0,7 % et + 0,6 % attendu. Par contre la production industrielle est conforme aux attentes en hausse de + 2,3 % sur un an à fin juin.
  • . les prix en France ont baissé de + 0,2 % en juillet et de + 1,1 % sur un an sous le niveau des attentes à + 1,3 % (services : + 2,9 % et énergie : - 0,7 %)
  • . L'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) a fait part d'un consensus de croissance mondiale de 3 % amenant la croissance du commerce à progresser en prévision de + 6 % sur 2007 contre + 8 % en 2006.

Les incertitudes en amenant d'autres... il faut tenir compte du fait que les anticipations sur les taux directeurs des banques  étant floues dorénavant compte tenu des circonstances et de leurs interventions directes, le marché obligataire d'ordinaire assoupi à pareille époque est très réactif au mouvement de marché et aux statistiques.

Les interventions des banques centrales, banquiers de tous les banquiers et banquier de "dernier ressort" seront-elles suffisantes ? A suivre donc avec ce nouvel accès de faiblesse engendrant à nouveau une élévation des prix des obligations d'Etat servant de refuge immanquablement.

Publié dans ACTUALITES BOURSE

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