Bourses européennes : 3 graphiques pour un cap décisif commun
La séance de ce lundi 6 septembre aura été très peu animée en l'absence des investisseurs américains en congés pour le Labour Day.
A partir d'aujourd'hui s'ouvre une période de plusieurs séances sans grandes publications. Les annonces de résultats trimestriels au titre du 3ème trimestre sont terminées et les grandes publications macro-économiques de début de mois ont eu lieu semaine dernière. Même si la publication du Livre Beige mercredi soir qui fait le bilan 8 fois par an de la situation économique alimentera le marché, les probabilités que la seule évolution du sentiment de marché et du rapport acheteurs / vendeurs puissent faire la différence sont en forte augmentation avant la publication de la consommation US le 14 et des chiffres de l'immobilier plutôt à la fin du mois.
Concernant le sentiment de marché sur un plan très global, le VIX est revenu à sa position du 10 août dernier et il convient de surveiller l'insidieuse recherche de refuge analysée jeudi dernier sur les obligations long terme américaines.
En Europe, l'environnement des marchés n'a guère changé et les écrans les plus suivis font toujours attente d'un signal positif pour prolonger la hausse des marchés entamée en mars 2009. Voici les 3 principaux pour comprendre simplement l'environnement actuel et les grands enjeux graphiques dans l'environnement immédiat de la bourse française.
→ La bourse espagnole :
La bourse de Madrid est devenue ces derniers mois au-delà de ses difficultés immobilières, bancaires et de chômage propres au pays, un des baromètres synthétiques de la contagion du risque souverain en Europe tout autant que celui de l'aversion au risque sur les grands marchés actions du Continent. L'ascendant est toujours en faveur des vendeurs.
→ BNP : avant que le marché ne bascule dans cette phase de craintes sur la croissance, les opérateurs étaient accaparés par la question bancaire (régulation aux USA, stress tests en Europe et décisions du Comité de Bâle etc...) Cette phase s'est achevée mais la question bancaire dans une crise de crédit de cette dimension reste bien sûr centrale d'autant que le Comité de Bâle n'a pas dit son dernier mot avant le G20 à Séoul au mois de novembre où seront soumises les nouvelles règles bancaires internationales dites "Bâle III" . La 1ère banque européenne est toujours prise dans un courant vendeur de long terme.
(Il est encore impossible à ce stade de valider un changement de sentiment du marché vis à vis des valeurs bancaires que ce soit en terme purement bancaire eu égard aux difficultés du crédit depuis 3 ans ou en terme d'anticipations sur la croissance, les banques reflétant très souvent avec vivacité la santé de leurs clients. Pour mémoire : le CAC 40 est fortement pondéré en valeurs bancaires et BNP est la banque qui a le mieux traversé la crise en France et l'une des plus résistantes en Europe)
→ Enfin, la bourse de Francfort, mieux orientée reste très incertaine et incite toujours à une approche court terme en attente d'un signal clair.