Actualité - Bourse - Finance : instabilité des actions et calme étrange sur les obligations
Le CAC 40 aura connu ce matin une baisse dans le sillage de la perte supérieure à 2 % du Dow Jones marquant un plus bas à 5425,90 avant de rebondir en fin de matinée et de poursuivre avec l'ouverture positive de Wall Street qui affiche + 1,12 % pour le Dow Jones à 13180 vers 18 heures (Paris). L'indice français termine en hausse de + 0,84 % à 5520,02 points juste sur le niveau de sa moyenne mobile à 20 jours comme vu dans CAC 40 - Analyse graphique très court terme : sur le support baissier revalidant le support oblique baissier et le couloir 5450/5575. Les volumes ne sont pas très importants mais marquent une hausse et sont les plus importants depuis le 22 Août dernier.
Alors que le dollar et l'euro ont repris de la hauteur par rapport au Yen (+ 1,07 et + 1,56 %), l'aversion au risque refluant et les débouclages de yen carry trade observés hier cessant, il n'en va pas de même pour les obligations qui restent recherchées en dépit du retour haussier du jour alors qu'on observait jusqu'ici un repli des obligations au fur et à mesure de la reprise haussière des marchés actions.
Avec les éléments vus dans notre article d'hier soir sur les taux et leur courbe aux USA et en Allemagne, il s'agit d'un élément important à noter, les investisseurs continuant à affluer ici en recherche de refuge de façon plus décorrélée par rapport aux soubresauts des actions inscrivant semble-t-il un mouvement plus permanent qu'il n'a été jusqu'ici. En clair : nous avons de plus en plus de fonds se dirigeant vers les obligations et les actifs monétaires même lors des reprises boursières. Peur qui s'installe ou simple attente pour mieux 'dégainer' ensuite ? ...Quoi qu'il en soit si ces éléments devaient se confirmer nous aurions un 3 ème élément pour limiter le rebond avec les bancaires toujours atones (Comment espérer une hausse des indices si le secteur le plus conséquent pèse ?) et Francfort en hausse de + 0,12 % qui fait du 'sur place depuis le 27 juillet dernier.
Il n'est sans doute pas évident, en dépit des articles réalisés ici, pour l'ensemble d'entre vous d'apprécier ses mouvements entre $ et €/yen ni concernant la courbe des taux qui sont par ailleurs très peu détaillés et explicités pour cette dernière et qui amènent finalement des reprises ou des pertes sur des valeurs très éloignées du marché japonais ou du marché obligataire...mais tel est le fonctionnement de la bourse qui prend en compte autant des informations liées aux sociétés que des éléments du secteur d'appartenance mais plus encore en période d'instabilité des éléments globaux, supra-nationaux purement financiers.
Si vous avez été surpris de voir que la parité yen/euro n'a pas seulement à voir avec les exportations et les importations de biens physiques entre ces 2 zones, le fait que nous ayons des perturbations sur ces points est en fait tout à fait logique et 'colle' avec les problèmes de crédits actuels. Si la confiance domine, les opérations de carry trade ont tendance à reprendre étant à la base un emprûnt, à l'inverse on a tendance à réaliser des débouclages, de même toute la tension actuelle converge vers le marché des taux, les investisseurs gravissant les étages du risque pour se placer sur les meilleurs risques quitte à n'obtenir que des rémunérations plus basses pourvu que les avoirs soient 'saufs'
Les appels à la raison sur une crise qui ne touchera pas l'économie comme ceux les plus alarmistes sont un 'brouhaha' permanent et le jeu classique et normal de la bataille de communication qui se joue dans de telles périodes et qui ne doivent pas faire oublier que malgré le rebond des actions, des marchés conséquents comme les devises et les obligations sont toujours instables avec des données sur la baisse des taux qui ne sont pas aussi clairement positives qu'on veut bien parfois le dire puisqu'ils traduisent autant une méfiance que des anticipations de baisse de taux.
...baisse des taux : c'est d'ailleurs en fait le point clé du jour (avec le vol vers la qualité), de plus en plus d'intervenants se mettant à l'anticiper au vu du communiqué de la FEd hier soir qui a montré que le 7 août dernier, les membres de l'institut d'émission du dollar avait pris en compte les perturbations du marché pouvant laisser supposer une action à la baisse en cas de problème plus profond. De même, en Europe, l'inflexion du discours montre que la BCE n'est pas insensible à ce qui se passe amenant dans les esprits qu'elle pourrait 'passer son tour' en septembre, c'est à dire qu'elle pourrait ne pas procéder à une hausse de ses taux comme il était largement anticipé jusqu'ici en raison des craintes concernant l'inflation.
Mais attention à toute cette rhétorique car le marché décide par lui-même de ce qu'il souhaite comprendre des propos des banques centrales (même si les actions en terme d'injection de liquidités sont des actes tangibles) et tout ceci est un acte de foi dans leurs capacités. Il ne faut pas négliger non plus les difficultés d'avoir un dollar avec une rémunération moindre face aux autres devises ni le risque, vu l'instabilité émotionnelle actuelle, d'avoir une baisse de taux un peu trop rapide qui puisse être perçu comme un aveu de faiblesse de l'économie et amenant à utiliser une arme à contre-emploi. Les plus aguerris savent qu'on peut ainsi discourir à l'infini sur ces sujets, c'est pourquoi j'ai ciblé hier soir les choses sur le marché obligataire plus que sur le Dow pour bien avoir en face de soi les mouvements globaux du marché lui-même et non seulement des 'avis' ou des retranscriptions de type journalistique.
Plus que le rebond du jour des actions, la planète finance montre que le marché obligataire anticipe une baisse des taux et que la recherche de sécurité se poursuit avec une courbe comme on le voit très largement en dessous du taux directeur de la Banque Centrale qui se situe à 5,25 %. Même avec un rebond proche de 1 % du Dow Jones, le rebond sur les taux est imperceptible aux USA (graphe 1) comme pour l'euro (Graphe 2).
Les taux s'enfonçaient il y a quelques heures franchement avec les actions mais ne reviennent pas en ce début de soirée... Si les investisseurs quittent les actions pour les obligations, quand les actions remontent, très peu reviennent visiblement. Des ressorts du trampoline seraient-ils déjà cassés ? A suivre.
Alors que le dollar et l'euro ont repris de la hauteur par rapport au Yen (+ 1,07 et + 1,56 %), l'aversion au risque refluant et les débouclages de yen carry trade observés hier cessant, il n'en va pas de même pour les obligations qui restent recherchées en dépit du retour haussier du jour alors qu'on observait jusqu'ici un repli des obligations au fur et à mesure de la reprise haussière des marchés actions.
Avec les éléments vus dans notre article d'hier soir sur les taux et leur courbe aux USA et en Allemagne, il s'agit d'un élément important à noter, les investisseurs continuant à affluer ici en recherche de refuge de façon plus décorrélée par rapport aux soubresauts des actions inscrivant semble-t-il un mouvement plus permanent qu'il n'a été jusqu'ici. En clair : nous avons de plus en plus de fonds se dirigeant vers les obligations et les actifs monétaires même lors des reprises boursières. Peur qui s'installe ou simple attente pour mieux 'dégainer' ensuite ? ...Quoi qu'il en soit si ces éléments devaient se confirmer nous aurions un 3 ème élément pour limiter le rebond avec les bancaires toujours atones (Comment espérer une hausse des indices si le secteur le plus conséquent pèse ?) et Francfort en hausse de + 0,12 % qui fait du 'sur place depuis le 27 juillet dernier.
Il n'est sans doute pas évident, en dépit des articles réalisés ici, pour l'ensemble d'entre vous d'apprécier ses mouvements entre $ et €/yen ni concernant la courbe des taux qui sont par ailleurs très peu détaillés et explicités pour cette dernière et qui amènent finalement des reprises ou des pertes sur des valeurs très éloignées du marché japonais ou du marché obligataire...mais tel est le fonctionnement de la bourse qui prend en compte autant des informations liées aux sociétés que des éléments du secteur d'appartenance mais plus encore en période d'instabilité des éléments globaux, supra-nationaux purement financiers.
Si vous avez été surpris de voir que la parité yen/euro n'a pas seulement à voir avec les exportations et les importations de biens physiques entre ces 2 zones, le fait que nous ayons des perturbations sur ces points est en fait tout à fait logique et 'colle' avec les problèmes de crédits actuels. Si la confiance domine, les opérations de carry trade ont tendance à reprendre étant à la base un emprûnt, à l'inverse on a tendance à réaliser des débouclages, de même toute la tension actuelle converge vers le marché des taux, les investisseurs gravissant les étages du risque pour se placer sur les meilleurs risques quitte à n'obtenir que des rémunérations plus basses pourvu que les avoirs soient 'saufs'
Les appels à la raison sur une crise qui ne touchera pas l'économie comme ceux les plus alarmistes sont un 'brouhaha' permanent et le jeu classique et normal de la bataille de communication qui se joue dans de telles périodes et qui ne doivent pas faire oublier que malgré le rebond des actions, des marchés conséquents comme les devises et les obligations sont toujours instables avec des données sur la baisse des taux qui ne sont pas aussi clairement positives qu'on veut bien parfois le dire puisqu'ils traduisent autant une méfiance que des anticipations de baisse de taux.
...baisse des taux : c'est d'ailleurs en fait le point clé du jour (avec le vol vers la qualité), de plus en plus d'intervenants se mettant à l'anticiper au vu du communiqué de la FEd hier soir qui a montré que le 7 août dernier, les membres de l'institut d'émission du dollar avait pris en compte les perturbations du marché pouvant laisser supposer une action à la baisse en cas de problème plus profond. De même, en Europe, l'inflexion du discours montre que la BCE n'est pas insensible à ce qui se passe amenant dans les esprits qu'elle pourrait 'passer son tour' en septembre, c'est à dire qu'elle pourrait ne pas procéder à une hausse de ses taux comme il était largement anticipé jusqu'ici en raison des craintes concernant l'inflation.
Mais attention à toute cette rhétorique car le marché décide par lui-même de ce qu'il souhaite comprendre des propos des banques centrales (même si les actions en terme d'injection de liquidités sont des actes tangibles) et tout ceci est un acte de foi dans leurs capacités. Il ne faut pas négliger non plus les difficultés d'avoir un dollar avec une rémunération moindre face aux autres devises ni le risque, vu l'instabilité émotionnelle actuelle, d'avoir une baisse de taux un peu trop rapide qui puisse être perçu comme un aveu de faiblesse de l'économie et amenant à utiliser une arme à contre-emploi. Les plus aguerris savent qu'on peut ainsi discourir à l'infini sur ces sujets, c'est pourquoi j'ai ciblé hier soir les choses sur le marché obligataire plus que sur le Dow pour bien avoir en face de soi les mouvements globaux du marché lui-même et non seulement des 'avis' ou des retranscriptions de type journalistique.
Plus que le rebond du jour des actions, la planète finance montre que le marché obligataire anticipe une baisse des taux et que la recherche de sécurité se poursuit avec une courbe comme on le voit très largement en dessous du taux directeur de la Banque Centrale qui se situe à 5,25 %. Même avec un rebond proche de 1 % du Dow Jones, le rebond sur les taux est imperceptible aux USA (graphe 1) comme pour l'euro (Graphe 2).
Les taux s'enfonçaient il y a quelques heures franchement avec les actions mais ne reviennent pas en ce début de soirée... Si les investisseurs quittent les actions pour les obligations, quand les actions remontent, très peu reviennent visiblement. Des ressorts du trampoline seraient-ils déjà cassés ? A suivre.